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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 18:29

philoctete.jpgAujourd'hui je vais vous parler du Philoctète de Sophocle.

 

Philoctète est un des meilleurs archers de l'armée achéenne mais un jour, il est mordu par serpent. Sa blessure ne veut pas guérir, l'odeur qui s'en échappe est abominable et son mal provoque des crises terribles. Le camp est rempli par ses hurlements, l'armée ne peut plus procéder correctement aux sacrifices. Les chefs Achéens prennent donc la décision de se débarasser du guerrier et c'est Ulysse qui est chargé de l'abandonner sur l'île de Lemnos sans aucun compagnon.

Dix ans ont passé, et les Achéens sont dans une situation difficile : un devin vient de prédire que les Achéens ne prendront pas Troie sans le concours de Néoptolème, le fils d'Achille, et celui de Philoctète, qui possède l'arc d'Héraclès.

Ulysse retourne donc à Lemnos avec Néoptolème, mais comme les traits de Philoctète sont terribles et que celui-ci a eu tout le temps pour nourrir sa rancune contre les chefs Achéens, il faut trouver un moyen de l'approcher. Ulysse élabore un plan qui implique que Néoptolème mente à Philoctète pour obtenir son arc par la ruse. Néoptolème est alors face à un terrible dilemme : doit-il obéir à ses chefs et commettre un acte indigne du sang dont il est issu ou mettre en péril toute l'armée et agir avec honneur ?

 

Philoktetes_Lemnos_Met_56.171.58.jpgLa pièce commence au moment où Ulysse et Néoptolème arrivent à Lemnos et où Ulysse explique son plan à Néoptolème et porte essentiellement sur le choix de Néoptolème : tromper un pauvre infirme qui n'a connu que le malheur depuis dix ans et dont la subsistance dépend de son arc ou refuser d'agir par ruse mais empêcher les Achéens de remporter la victoire, ce qui entraînerait des nombreuses morts.

 

C'est une pièce intéressante par son dilemme, car Néoptolème est sur le point d'être abusé par Ulysse qui lui demande une action tout à fait indigne d'un héros. Néoptolème veut bien agir mais sa jeunesse le rend influençable, ce qui le pousse à se plier au projet d'Ulysse, alors qu'il répugne à agir par ruse.  La fin me plaît moins parce qu'elle repose sur un deus ex machina et que je trouve cette solution trop facile, j'aurais préféré que Néoptolème parvienne à persuader Philoctète d'être le sauveur de l'armée achéenne.

 

La pièce contient pas mal d'éléments pathétiques, car Sophocle insiste beaucoup sur le malheur de Philoctète, abandonné par l'armée et qui ne peut pas sortir de son île car aucun des voyageurs qui s'y arrête n'accepte de le ramener dans la patrie de son père. Il vit dans la douleur et tous ses soins sont consacrés à sa survie. C'est un personnage émouvant mais aussi obstiné, car il faudra l'intervention d'Héraclès pour qu'il accepte de jouer le rôle que le destin lui a assigné.

 

C'est une pièce intéressante, même si ce n'est pas une de mes préférées car des trois tragiques, Sophocle est celui dont le style me séduit le moins : c'est le moins orné et on n'y trouve pas ce côté sombre qui fait l'intérêt de certaines pièces d'Eschyle comme l'Agamemnon.

 

mythologiegrecque

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 14:29

celibataires.jpgAujourd'hui je vais vous parler de Célibataires, une pièce de David Foenkinos.

 

présentation de l'éditeur :
Les rencontres amoureuses sur Internet… c’est la fin des agences matrimoniales ! Michel et Sylvie sont deux employés de ces sociétés en voie de disparition. Célibataires, ils mettent leur cœur à aider les autres. Jusqu’à s’oublier eux-mêmes. Comme plus personne ne vient dans l’agence, il serait peut-être temps qu’ils s’occupent enfin d’eux ?
Dans cette première comédie de David Foenkinos, on retrouve son univers plein de fantaisie et d’humour. Réflexions sur le couple, sur la solitude, sur le divorce, sur l’angoisse du bonheur (et oui ça existe !), et sur l’art de danser subitement le tango.

Comme j'avais plutôt aimé la délicatesse, j'ai eu envie de tester cette pièce de théâtre. C'est une pièce plutôt courte, avec des scènes souvent absurdes. Le point de départ est le moment où les personnages tentent de se remettre du licenciement du troisième employé de l'agence, car en dehors des réflexions sur le couple, on trouve aussi une vision du monde du travail avec ces deux employés sur le point de perdre un emploi auquel ils tiennent.

 

La pièce est un peu trop brève à mon goût, car les scènes sont assez agréables, quelques-unes sont même drôles, du coup, c'est dommage que cela finisse aussi vite.

 

Pour finir, voici quelques répliques qui m'ont particulièrement plu :

 

"Mais l'amour, ce n'est pas la paix. Au contraire ! Une fois qu'on connaît le corps de l'autre, on peut tout lui dire. C'est comme un visa pour la vérité."

 

"Mais si je comprenais les femmes, je ne serais pas avec toi !"

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 16:16

ubu.gifAujourd'hui je vais vous parler d'Ubu et plus exactement des 4 pièces d'Alfred Jarry, Ubu Roi, Ubu Cocu, Ubu Enchaîné, Ubu sur la butte.


Dans Ubu Roi, le Père Ubu décide de tuer le roi de Pologne pour prendre sa place et rapidement ses méthodes de gouvernement suscitent des troubles dans le pays.


Dans Ubu Cocu, Ubu suspecte madame Ubu de le tromper avec Memnon mais a un plan pour les démasquer.


Dans Ubu Enchaîné, Ubu ne veut plus être Roi et décide de se faire esclave, mais sa manière tyrannique d'être esclave sème vite le trouble dans la patrie des hommes libres où il s'est réfugié après le désastre de Pologne.


Ubu sur la butte est une version raccourcie en deux actes d'Ubu Roi.


L'oeuvre de Jarry fait partie de ses oeuvres que je ne connaissais que de nom mais sans trop savoir ce qui caractérisait le personnage. En cette période intense de préparations des oraux, je me suis dit qu'il était temps de remédier à mon ignorance(d'autant que Jarry apparaît dans la liste des auteurs conseillés à étudier en classe, donc je le considère comme susceptible de pouvoir tomber en explication de texte...).


Je dois admettre que je n'ai pas vraiment compris ce qui faisait le succès de Jarry et pourquoi Ubu était un personnage si connu, car ces différentes pièces ne m'ont pas vraiment passionnés, en particulier Ubu Roi pour lequel j'attendais davantage et dont l'intérêt final est que je suis maintenant en mesure de faire un rapprochement entre le Caligula de Camus et Ubu. Ubu enchaîné m'a davantage plû avec la dérision qui est jetée sur "les hommes libres", tandis que pour Ubu Cocu, la fin m'a déçue.


Ma lecture d'Ubu est finalement assez décevante(peut-être aussi la faute de mon édition qui n'était pas très éclairante) et je ne pense pas que j'irai plus loin dans l'étude d'Alfred Jarry, mais au moins ce livre a le mérite de me fournir un auteur pour la lettre J du challenge ABC.

 

challenge-Abc-2010.jpg

 

Edit : je suis allée voir Ubu Roi à la comédie française le 10 juillet, la mise en scène était géniale, il y avait la Clim !!! et surtout j'ai trouvé la pièce très drôle, donc en fait je pense qu'il vaut mieux voir Ubu Roi que le lire.

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 14:06

le-silence.gifAujourd'hui je vais vous parler de deux pièces que j'ai lu à l'occasion du RAT, le Silence et C'est beau de Nathalie Sarraute.

Le Silence nous montre six personnages dont le dialogue va être perturbé par le silence d'un septième personnage.
Tout commence sur les tentatives de F.1, F.2, F.3, F.4 et H.2  pour convaincre H.1 de continuer le récit qu'il faisait sur des petits châlets qu'il avait vu, mais le silence de Jean-Pierre l'empêchait de continuer, il ne trouve plus les mots et n'a plus l'envie de poursuivre, son discours provoquant en lui un malaise, il va chercher à interpréter le silence de Jean-Pierre. Chacun va essayer d'y donner un sens, des tentatives seront faites pour relancer le dialogue en vain, l'angoisse va apparaître et la situation ne pourra retrouver la normalité qu'avec une parole de Jean-Pierre.

C'est Beau explore également le problème d'une présence qui pèse sur le discours en mettant un père et une mère qui se dispute car la présence de leur fils les empêche de dire "c'est beau" devant une oeuvre. Le jugement que le fils peut porter, empêche les personnages de s'exprimer et attache une impression d'angoisse à cette expression toute simple et un fossé se creuse entre les parents et l'enfant que l'on essaye de combler maladroitement, tout comme dans le Silence, on essaie d'obtenir une parole de Jean-Pierre.

J'ai trouvé ces deux pièces intéressantes par la manière dont elle traite de la problématique du langage, et la lutte qui s'établit entre les personnages dans leur tentative pour affronter ce regard qui est peut-être hostile ou sur lequel chacun projette ses craintes, et qui nous montre le langage est ce qu'il est angoissant, car un rien peut le mettre en danger.

Le Silence a été lu dans le cadre du challenge Abc 2010.
challenge-Abc-2010.jpg
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 13:23
ruy-blas.jpgAujourd'hui nous allons parler de Ruy Blas de Victor Hugo(eh bien, oui, il n'y a pas que Molière dans la vie). Il s'agit d'un drame romantique se déroulant en Espagne en 1698-99, à la fin du règne de Charles II.

Ruy Blas est un jeune homme éduqué mais qui n'appartient pas à la noblesse, ce qui crée un déchirement ses aspirations et sa situation sociale car il n'a d'autre choix que de se faire valet, et pour son grand malheur, il est amoureux de la reine. Son amour va le rendre prêt à tout pour s'élever, ce qui fait qu'il tombe dans les filets de Don Salluste, un noble qui vient d'être disgracié pour avoir refusé d'épouser la suivante de la reine avec qui il a couché(et qu'à mon avis il a mis enceinte, parce que sinon on voit mal pourquoi il devrait l'épouser) et qui est bien décidé à se venger. Don Salluste décide de faire de Ruy Blas un noble, en le faisant passer pour son frère Don César, homme insouciant, qui a dilapidé sa fortune en fêtes et débauches et qui a mystérieusement disparu lorsque sa fortune fut consommée et qu'il ne lui restait plus que des créanciers. Ruy Blas connaît ainsi une ascension fulgurante, obtenant les faveurs de la reine et dans son bonheur, il ne pense nullement au pacte qu'il a passé.

Victor parle de Ruy Blas en ces termes dans la préface :

"Les trois formes souveraines de l'art pourraient y être personnifiées et résumées. Don Salluste serait le Drame, don César, la Comédie, Ruy Blas, la Tragédie. Le drame noue l'action, la comédie l'embrouille, la tragédie la tranche.
Tous ces aspects sont justes et vrais, mais aucun d'eux n'est complet. La vérité absolue n'est que dans l'ensemble de l'oeuvre. Que chacun y trouve ce qu'il y cherche, et le poète, qui ne s'en flatte pas du reste, aura atteint son but. Le sujet philosophique de Ruy Blas, c'est le peuple aspirant aux régions élevées ; le sujet humain, c'est un homme qui aime une femme ; le sujet dramatique, c'est un laquais qui aime une reine."


Dans cette pièce, Victor Hugo cherche à réunir la peinture des passions et la peinture des caractères. C'est une pièce qui permet une pluralité de lectures. La structure de la pièce est assez claire, les deux premiers actes posent l'intrigue, avec dans le premier, la transformation de Ruy Blas en Don César et dans le second la solitude de la reine et le fait que la reine découvre que Don César est son admirateur secret. Le troisième acte est le moment du basculement, le héros étant arrivé à l'apogée de son ascension  pour aussitôt découvrir à quel point sa situation est chimérique. Le Quatrième acte est une sorte de pause dans la chute du héros, avec le retour du vrai Don César porteur d'un espoir de salut pour le spectateur, mais  qui finalement s'avèrera précipiter la chute du héros. Le dernier acte nous montre l'accomplissement du plan de don Salluste et amène le héros à atteindre sa pleine dimension tragique, car tel un héros racinien, le héros va choisir la mort plutôt que la fuite.

J'ai préféré cette pièce à Hernani, car l'ascension et la chute du héros est bien orchestrée, et j'aime beaucoup le fait que le tiraillement du héros réside dans le fait que c'est un laquais avec des ambitions de nobles ou "sous les habits d'un valet les passions d'un roi". Mon personnage préféré a été le vrai Don César, qui a un côté baroque, car c'est celui qui vit dans l'instant, il ne vit que pour son plaisir et refuse de s'assujettir aux contraintes que la société lui impose, préférant être un bandit plutôt qu'un noble.

C'est une pièce intéressante, qui permet d'approfondir la question du drame romantique.

Demain, pour changer un peu, nous parlerons de Jingo de Terry Pratchett.
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:42

critique-ecole-des-femmes.gifAujourd'hui nous allons parler de la Critique de l'école des femmes et de l'Impromptu de Versailles de Molière(voilà qui va faire plaisir à Kusa).

Ces deux pièces sont à part dans l'oeuvre de Molière, car il s'agit de réponses de Molière à ses adversaires.

Nous sommes en 1663, la popularité de Molière commence à déplaire et une fronde a lieu contre l'école des Femmes qui a commencé à être jouée en décembre 62 et rencontre un grand succès.
En juin 1663, Molière fait jouer la Critique de l'école des femmes destinée à répondre aux bruits qui circulent contre sa pièce et lui-même, attaqué aussi bien en tant qu'acteur qu'en tant qu'auteur.
Cette pièce met en scène une discussion entre des opposants et des partisans de Molière. La tactique de Molière est d'exposer les arguments de ces opposants de façon à faire voir leurs ridicules, mais les opposants sont déjà eux-mêmes ridicules, vu qu'on a un Marquis, un précieuse, un poète pédant, tandis que de l'autre côté Dorante, c'est l'intelligence mesurée, le bon sens.
Mon personnage préféré a été celui du Marquis, qui s'exprime par tautologie et refuse toute argumentation, comme lorsqu'il se contente de répondre "tarte à la crème" quand on lui demande ce qu'il reproche à cette expression de l'école des femmes, et répéte cela tant qu'on lui demande d'expliciter. En fait, le Marquis n'a pas écouté la pièce, il la blâme simplement parce que son parti a décidé de faire mauvaise presse à Molière et donc il ne s'est rendu au théâtre que dans le but d'afficher son mépris pour la pièce.
J'ai trouvé la pièce intéressante parce qu'elle expose la position de Molière vis-à-vis de la fameuse règle des trois unités tout comme elle contient une critique sévère des travers de son époque. Sur le sujet qui nous intéressait, il y a quelque temps, j'ai relevé cet extrait :

"L'honnêteté d'une femme n'est pas dans les grimaces. Il sied mal de vouloir être plus sage que celles qui sont sages. L'affectation en cette matière est pire que tout autre ; et je ne vois rien de pire que cette délicatesse d'honneur qui prend tout en mauvaise part, donne un sens criminel aux plus innocentes paroles, et s'offense de l'ombre des choses."


La fin de la pièce est très intéressante car on a une mise en abyme, puisque l'on finit sur les personnages envisageant de coucher par écrit leur discussion pour la faire jouer par Molière.

Moli-re-l-impromptu-de-versailles.jpgPour ce qui est de l'impromptu de Versailles, nous sommes quelques mois plus tard en octobre 1663 et la querelle de l'école des femmes continue de faire rage, les détracteurs de Molière ayant répondu à la Critique, par leurs propres contre-critique dont celle de Boursault, intitulée le Portrait du peintre. L'impromptu est la dernière réponse que va faire Molière.
Cette fois, il s'agit de comédiens en train de répéter juste avant de passer devant le roi et leur pièce met en scène deux marquis qui cherchent à déterminer lequel d'entre eux à servi de modèle à Molière pour le marquis de la Critique, ils sont ensuite rejoints par d'autres membres de la fronde contre Molière qui se donnent les dernières nouvelles relatives à la pièce de Boursault. Puis Molière explique à ses acteurs pourquoi il a choisit de répondre à une telle pièce ainsi plutôt que de se moquer exactement comme l'on fait ses adversaires. La pièce finit sur l'arrivée du roi, l'angoisse des acteurs incapables de retenir leur texte et le roi qui accepte de voir cette nouvelle pièce une autre fois.

La pièce est assez agréable car elle nous montre des acteurs en train de répéter avec les directions de molière pour chacun d'eux afin qu'ils jouent correctement leurs rôles, ce qui fait que la réponse de Molière est faite d'une façon agréable, qui ne risque pas de lasser le lecteur par son ton trop polémique.

J'ai apprécié ces deux pièces, même si elles sont moins drôles que les autres, car je ne connaissais rien de la Querelle de l'école des femmes. Elles offrent d'intéressantes mises en abymes et des informations quant aux positions de Molière sur le théâtre.

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 16:25
L-avare.jpgAujourd'hui nous allons parler de l'Avare de Molière(et on ne se plaint pas dans le fond de la salle), pièce que j'ai lu vers minuit dans le cadre du RAT et que je ne crois pas que j'aurais lu sans le RAT vu que je m'attendais à une comédie un peu lourde comme les Fourberies de Scapin. Mais en fait non, je suis contente de mon choix, cette pièce m'a plût certainement plus que les Précieuses ridicules.

Harpagon est un homme riche mais qui n'en a pas les apparences car c'est un avare, il a donc recourt à toutes sortes d'expédient pour protéger sa fortune, comme l'usure, et ses enfants souffrent fortement de son avarice, car la seule chose qu'il aime vraiment c'est sa cassette qui est enterrée dans le jardin. Sa fille, Elise, est amoureuse de Valère, qui s'est déguisé en domestique pour pouvoir l'approcher tandis que son frère Cléante est amoureux de Mariane, une jeune femme pauvre, mais tous deux voient leurs espoirs de bonheur conjugal réduit à néant quand leur père leur annonce ses propres de mariage : il veut marier Elise au riche seigneur Anselme, son fils à une veuve ayant du bien tandis que lui-même épousera Mariane.

Comme pour l'école des femmes, on a un homme âgé qui jette son dévolu sur une jeune femme qui n'a pas envie de l'épouser mais qui n'est pas libre de refuser à cause de sa situation mais la fin verra le triomphe de la jeunesse par une incroyable révélation sur l'origine de la jeune fille en question qui lui donne ainsi la possibilité d'épouser qui elle souhaite, tandis que l'union entre un homme âgé et une jeune femme est repoussée parce que c'est quelque chose qui s'oppose trop au sentiment naturel, ce qui rejoint un peu le Phèdre où il est déjà posé le fait que les semblables s'attirent et que les jeunes sont fait pour être ensemble.
Mais la structure a aussi des ressemblances avec le Malade imaginaire puisque on a l'opposition entre les projets du père et ceux des enfants, avec la même scène de quiproquo dans l'annonce des projets d'Harpagon, dans les deux pièces, nous avons le problème des intérêts égoïstes du père face à l'amour, et le problème du fondement d'un mariage, où pour Molière l'amour compte davantage que les considérations matérielles.

J'ai trouvé la pièce très intéressante dans la manière dont elle peint la passion de l'avare, qui m'a fait pensé à un chapitre de Bachelard, dans la formation de l'esprit scientifique où il est question d'une érotisation de l'objet de la recherche, ce qui apparaît dans une des dernières scènes, où Valère parle de sa passion pour Elise, tandis que Harpagon croit qu'il parle de sa cassette, ce qui est assez drôle, car on voit le vocabulaire amoureux appliqué à une cassette sans qu'Harpagon se rende compte qu'il est impossible qu'un tel objet puisse être l'objet d'une pareille passion.
Sur le décalage des désirs de l'avare et la manière dont il projette son désir sur autrui, j'ai relevé sur ce thème, ce passage :

"Va-t-en l'attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison, planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe et à faire ton profit de tout. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires, un traître dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furettent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler."


Harpagon est en train d'accuser  le valet de son fils de le voler, mais il est intéressant de voir que pour Harpagon, le fait même de regarder n'est pas un acte gratuit et que dans ce regard sur ce qu'il possède, il y a déjà une forme de prise de possession, le regard devient menace, pour Harpagon tout est motivé par le profit et la possession.

C'est une pièce intéressante et qui est par moment assez drôle, où l'Avarice est dépeinte avec précision, Harpagon étant un tyran domestique, qui n'a rien pour le sauver, contrairement au Malade imaginaire, qui est un peu touchant par sa peur de la mort et la manière dont il est la proie des autres, alors que l'Avare ne cède rien et est prêt à tout pour exploiter les autres.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 00:53
le-malade-imaginaire.gifAujourd'hui nous allons parler du Malade imaginaire, dernière pièce de Molière, puisque celui-ci est mort quelques heures après la quatrième représentation, après avoir craché du sang à la fin du troisième intermède.

Argan est persuadé d'être en mauvaise santé et est la proie des médecins qui dirigent sa vie avec leurs ordonnances, mais aussi de sa  seconde femme qu'il croit lui être complètement dévouée alors qu'elle n'attend qu'une seule chose c'est de s'emparer de sa fortune. Argan vit dans son monde fait de lavement et de clysthère, uniquement préoccupé par sa santé et se met en tête de marier sa fille à un médecin, or sa fille est amoureuse de Cléante qui s'apprêtait à la demander en mariage, mais Argan ne veut rien entendre, bien décidé qu'il est à donner à son fils un mari qui satisfasse ses besoins à lui tandis que son épouse cherche à le convaincre d'envoyer plutôt ses filles au couvent.

Je n'ai pas énormément aimé cette pièce, car certains des personnages, comme la servante, m'irritent particulièrement, mais Argan est un personnage qui m'a plût, parce que je le trouve à plaindre avec sa servante qui se joue de lui, sa femme qui le manipule et le fait qu'il n'est pas maître dans sa propre demeure, car son état de malade  fait qu'il dépend d'autrui, mon attachement à ce personnage est aussi dû à une remarque de la notice de l'édition pléiades, par Georges Couton :

"Le Malade imaginaire, comme Monsieur de Pourceaugnac, ou L'Amour médecin comme aussi bien le cruel Elomire Hypocondre de son ennemi Le Boulanger de Chalussay, témoigne de la misère physiologique d'un homme cruellement surmené et qui se refusait tout repos. (...)Cruellement malade, il s'est senti abandonné ; Le Malade imaginaire est ainsi la protestation de l'intelligence et du corps contre la destruction implacable par la maladie, contre l'impuissance des hommes contre l'exploitation que font certains de la misérable condition humaine."


LeMaladeImaginaire-gravure.jpgCette remarque a eu un grand impact sur la manière dont j'ai jugé le personnage, car du coup, je ne l'ai pas vu simplement comme le tyran qui règne sur sa maison et oblige chacun à respecter sa folie.

J'ai énormément aimé le passage où Argan et son frère parlent de...Molière :

BERALDE : Moi, mon frère, je ne prends point à tâche de combattre la médecine ; et chacun, à ses périls et fortune, peut croire tout ce qu'il lui plaît. Ce que j'en dis n'est qu'entre nous, et j'aurais souhaité de pouvoir un peu vous tirer de l'erreur où vous êtes, et, pour vous divertir, vous mener voir sur ce chapitre quelqu'une des comédies de Molière.
ARGAN : C'est un bon impertinent que votre Molière avec ses comédies, et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme lles médecins.
BERALDE : Ce ne sont point les médecins qu'il joue, mais le ridicule de la médecine.
ARGAN : C'est bien à lui à faire de se mêler de contrôler la médecine ; voilà un bon nigaud, un bon impertinent, de se moquer des consultations et des ordonnances, de s'attaquer au corps des médecins, et d'aller mettre dans son théâtre des personnes vénérables comme ces messieurs-là.
BERALDE : Que voulez-vous qu'il y mette que les diverses professions des hommes ? On y met bien tous les jours les princes et les rois, qui sont d'aussi bonne maison que les médecins.
ARGAN : Par la mort non de diable ! si j'étais que des médecins, je me vengerais de son impertinence ; et quand il sera malade, je le laisserais mourir sans secours. Il aurait beau faire et beau dire, je ne lui ordonnerais pas la moindre petite saignée, le moindre petit lavement, et je lui dirais : "Crève, crève ! cela t'apprendra une autre fois à te jouer de la Faculté."
BERALDE : Vous voilà bien en colère contre lui.
ARGAN : Oui, c'est un malavisé, et si les médecins sont sages, ils feront ce que je dis.
BERALDE : Il sera encore plus sage que vos médecins, car il ne leur demandera point de secours.
ARGAN : Tant pis pour lui s'il n'a point recours aux remèdes.
BERALDE : Il a ses raisons pour n'en point vouloir, et il soutient que cela n'est permis qu'aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie ; mais que, pour lui, il n'a justement de la force que pour porter son mal.


le_malade_imaginaire.jpg

Sinon, je suis allée voir la pièce telle qu'elle est jouée par la Compagnie Colette Roumanoff au théâtre Fontaine, mardi dernier. L'acteur qui jouait Argan était très bien, se déplaçant à tout petit pas à travers la scène et alternant les moments normaux avec les moments où il se rappelait qu'il est malade.

Par contre, des libertés ont été prises sur les intermèdes et le prologue, le prologue n'étant aucun des deux prologues que la pièce possède, mais cependant très sympa, faisant défiler les personnages sous les yeux du Malade, tandis que le premier intermède est modifié : il n'y a plus la partie où Polichinelle chante en italien et se retrouve confronté à une vieille qui lui répond, puis à une interruption de la part de violons. Là Polichinelle chante une chanson en français puis on passe directement à l'arrivée des gardes ; et le dernier intermède est écourté parce qu'il était en latin macaronique. On sent bien que la pièce a été adapté pour pouvoir satisfaire un jeune public, donc les modifications étaient sympas mais j'aurais préféré que ce soit plus fidèle vu que je n'avais jamais encore vu le malade imaginaire et en plus j'aimais énormément l'intermède en latin macaronique.


PRAESES
De non jamais te servire
De remediis aucunis
Quam de ceux seulement doctae Facultatis,
Maladus dust-il crevare,
Et mori de suo Malo ?

BACHELIERUS
Juro.

PRAESES
Ego, cum isto boneto
Venerabili et docto, Dono tibi et concedo
Virtutem et puissanciam
Medicandi,
Purgandi,
Seignandi
Perçandi
Taillandi,
Coupandi,
Et occidendi
Impune per totam terram.
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 00:11
Boucher.precieuses.ridicules.Cars.jpgAujourd'hui nous allons une nouvelle fois parler théâtre avec Les précieuses ridicules de Molière.

Les précieuses ridicules est une pièce en un acte et dix-sept scènes où deux gentilhommes qui considèrent ne pas avoir été traité avec les égards qui conviennent par deux provinciales fraîchement débarquée à Paris à qui ils venaient parler mariage, décident de se venger, en envoyant leurs valets déguisés en noble leur faire la cour, afin de leur ouvrir les yeux, car l'un des valets  est un véritable précieux et va être exactement ce que les deux jeunes femmes attendent d'un homme, se fondant plus sur l'extérieur que sur l'intérieur pour juger de la valeur d'un individu.

Les deux précieuses me font terriblement penser à Marianne Dashwood, quand elles expliquent pourquoi elles ont mal accueilli les deux gentilhommes venus leur faire la cour :

Magdelon. - Mon, père, voilà ma cousine qui vous dira, aussi bien que moi, que le mariage ne doit jamais arriver qu'après les autres aventures. Il faut qu'un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments, pousser le doux, le tendre et le passionné, et que sa recherche soit dans les formes. Premièrement, il doit voir au temple, ou à la promenade, ou dans quelque cérémonie publique, la personne dont il devient amoureux ; ou bien être conduit fatalement chez elle par un parent ou un ami, et sortir de là tout rêveur et mélancolique. Il cache un temps sa passion à l'objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l'on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante qui exerce les esprits de l'assemblée. Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s'est un peu éloignée ; cette déclaration est suivie d'un prompt courroux, qui paraît à notre rougeur et qui, pour un temps bannit l'amant de notre présence. Ensuite il trouve moyen de nous apaiser, de nous accoutumer insensiblement au discours de sa passion et de tirer de nous cet aveu qui fait tant de peine. Après cela viennent les aventures : les rivaux qui se jettent à la traverse d'une inclination établie, les persécutions des pères, les jalousies conçues sur de fausses apparences, les plaintes, les désespoir, les enlèvements, et ce qui s'ensuit. Voilà comme les choses se traitent dans les belles manières, et ce sont les règles dont, en bonne galanterie, on ne saurait se dispenser.


En fait les précieuses sont la même lignée que Fabrice del Dongo ou Catherine Morland, c'est-à-dire qu'elles ne font pas vraiment la différence entre le roman et la réalité, et croient que toutes les histoires d'amour sont romanesques, sauf que pour elles, le retour à la réalité va être très amère, car la pièce ne finit pas sur un happy end, comme on aurait pu le croire où après avoir détrompé les deux jeunes femmes, les deux gentilhommes acceptent de les épouser. Là, il n'en est rien, la pièce finit sur le ridicule des deux précieuses, sans que l'on sache si cet épisode leur a ouvert les yeux ou si cet incident vient de ruiner toutes leurs perspectives de mariage.

Ce que semble dénoncer ici Molière, c'est certains excès dans la conduite des précieuses, d'abord dans leur langage, où les fauteuils sont appelés "les commodités de la conversation", et dans la conduite, car les deux jeunes femmes jugent les hommes selon qu'ils respectent ou non un certain code vestimentaire, et dans la manière qu'ils ont de présenter leurs passions, mais à aucun moment elles ne se soucient des qualités et des vertus de l'homme qui les courtisent, ce qui les amène au début de la pièce à dédaigner deux partis tout à fait acceptable simplement pour une question d'apparence, ce qui explique aussi pourquoi à la fin il n'y a pas de mariages, car leur comportement est contraire à l'amour.

C'est une pièce qui ne va pas me marquer, je l'ai lu principalement à cause d'une discussion sur Molière et les femmes qui s'est développé dans les commentaires de mon article sur le médecin malgré lui.
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 18:23
LeMedecinMalgreLui02.jpgAujourd'hui nous allons parler théâtre avec Le Médecin Malgré lui de Molière.

Sganarelle est un ivrogne, un paillard et gagne sa vie en vendant des fagots. Il bat sa femme. Celle-ci décide de lui faire payer les coups qu'elle a reçu et déclare à deux domestiques en quête d'un médecin pour soigner la fille de leur maître, que Sganarelle est un grand médecin, qui fait des miracles mais un peu excentrique, car il faut le battre pour qu'il accepte de reconnaître qu'il est médecin. Les deux valets s'empressent d'aller trouver Sganarelle et de l'emmener auprès de leur maître, après lui avoir administré les coups nécessaires pour faire de lui un médecin. Sganarelle doit soigner Lucinde, qui est muette, pour que le mariage avec Horace qui a été décidé par son père puisse faire, bien que celle-ci soit amoureuse de Léandre.

Je ne suis pas très fan de Molière mais j'ai bien aimé cette pièce qui est assez drôle avec certains passages connus comme celui-ci à l'Acte II, scène IV :

"SGANARELLE : Nous autres grands médecins, nous connaissons d'abord les choses. Un ignorant aurait été embarassé, et vous eût été dire : "C'est ceci, c'est cela" ; mais moi, je touche au but du premier coup, et je vous apprends que votre fille est muette.
GERONTE : Oui, mais je voudrais bien que vous pussiez dire d'où cela vient.
SGANARELLE : Il n'est rien de plus aisé : cela vient de ce qu'elle a perdu la parole.
GERONTE : Fort bien ; mais la cause, s'il vous plaît, qui fait qu'elle a perdu la parole ?
SGANARELLE : Tous nos meilleurs auteurs vous diront que c'est l'empêchement de l'action de sa langue.
GERONTE : Mais encore, vos sentiments sur cet empêchement de l'action de sa langue ?
SGANARELLE : Aristote, là-dessus, dit... de fort belles choses."


J'ai assez apprécié la manière dont le thème de la critique de la médecine est développé dans cette pièce à travers les références aux précédents médecins consultés sur le cas et l'aspect complètement contradictoire des réponses obtenues, la manière dont Sganarelle arrive à embrouiller l'esprit de Geronte de façon à ce que celui-ci ne s'apperçoive pas de la supercherie, la description de remèdes utilisées et surtout le discours de Sganarelle à l'acte III scène I où il annonce sa reconversion dans la médecine :

"Je trouve que c'est le métier le meilleur de tous ; car, soit qu'on fasse bien ou soit qu'on fasse mal, on est toujours payé de même sorte : la méchante besogne ne retombe jamais sur notre dos ; et nous taillons, comme il nous plaît, sur l'étoffe où nous travaillons. Un cordonnier, en faisant des souliers, ne saurait gâter un morceau de cuir qu'il n'en paye les pots cassés ; mais ici l'on peut gâter un homme sans qu'il en coûte rien. Les bévues ne sont point pour nous ; et c'est toujours la faute de celui qui meurt. Enfin le bon de cette profession est qu'il y a parmi les morts une honnêteté, une discrétion la plus grande du monde ; et jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué."


Mais un élément que j'ai bien aimé, c'est l'usage du latin dans le discours de Sganarelle pour dissimuler son ignorance et que j'ai trouvé assez drôle puisque je comprends ce qu'il dit :

"Cabricias arci thuram, catalamus, singulariter, nominativo haec Musa, "La Muse", bonus, bonum, Deus sanctus, estne oratio latinas ? Etiam, "oui". Quare, "pourquoi" ? Quia substantivo et adjectivum concordat in generi, numerum, et casus."


Du point de vue de l'histoire, on retrouve le conflit des générations avec un couple d'amoureux qui se heurte à l'ambition du père qui préfère Horace qui a actuellement du bien, à Léandre qui n'aura du bien qu'à la mort de son oncle. Une fois de plus c'est l'amour qui triomphe et qui est mis en avant comme norme. La dernière scène apporte un happy end rapide et au hasard trop heureux comme ça arrive également dans d'autres pièces, puisque l'oncle meurt, laissant toute sa fortune à Léandre lui donnant la possibilité d'épouser lucinde avec la bénédiction paternelle.

Sur ce scène, ce que ça donne, car je suis allée voir la pièce cette après-midi au théâtre Fontaine, le résultat est assez plaisant, l'orginialité de la mise en scène repose sur l'introduction de deux passages chantées, le jeu des acteurs étaient bons, donc ce fut une sortie plaisante.

Cette pièce correspond à la lettre M dans ma liste pour le challenge ABC 2010 et mardi, pour continuer dans ma lancée théâtrale, je vous parlerai du malade imaginaire.

challenge-Abc-2010.jpg
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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
*****
"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

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Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

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Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

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