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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 13:22
Dans ce centième billet, je vais vous parler d'Extrême urgence, livre que j'ai obtenu de Neph dans le cadre des tentatives de déplayage de bibliothèque, à ce propos d'ailleurs, si vous voulez m'aider à déblayer la mienne, mes trois livres attendent encore d'être adoptés.

Nous sommes dans les années 60, l'avortement est illégal dans la majorité des états américains mais dans chaque ville des médecins pratiquaient clandestinement des avortements tandis que le reste de la profession faisait comme si elle n'en savait rien. Arthur Lee, un obstétricien d'origine chinoise est l'un de ses médecins avorteurs et quand Karen Randall, la fille d'une des anciennes familles de Boston, famille de médecin, décèdent des suites d'un avortement clandestin, Art Lee est le bouc émissaire tout trouvé. John Berry, un pathologiste ami de Lee, décide de mener sa propre enquête afin de faire la lumière sur ce qui est arrivé à Karen et innocenter son ami.

Ce livre a été écrit par Michael Crichton en 1967 alors qu'il faisait encore des études de médecine à Harvard. Il écrivait alors encore sous un pseudonyme, les livres qu'il écrivait étant destiné à financer ses études et rien de plus. Mais Extrême Urgence est différent, c'est son premier best-seller, qui fut d'ailleurs récompensé et que Crichton avait écrit pour attirer l'attention sur la situation de l'époque relativement à l'avortement et surtout relativement à l'attitude des médecins.

J'ai trouvé ce livre très intéressant, car l'enquête est bien mené, et le livre est bien détaillé sur ce qui concerne les hôpitaux avec les rivalités entre les différents hôpitaux d'une ville, et l'enquête mêle les détails médicaux puisque Berry essaye d'en apprendre plus sur la condition médicale de la jeune fille aussi bien que sur sa vie, et il est intéressant de voir comment les médecins réagissent face à l'arrestation de Lee.

J'ai été très satisfaite de ce livre et je ne regrette pas de l'avoir accueilli dans ma bibliothèque.
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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 13:15
Voilà j'ai enfin vu l'épisode 13, dont la mise en ligne a été en retard pour cause de Japan Expo. Cet épisode m'a déçu car il s'est écarté du manga même si la bande-annonce du prochain laisse à penser que ce n'est qu'une légère altération.  Je trouve qu'il y a trop de raccourci dans cet épisode.

Dans cet épisode, Al est enlevé par Greed qui voudrait connaître le secret de son corps. Le premier changement est qu'Al est capturé presque sans combat tandis que dans le manga, il est capturé après toute une course-poursuite dans un vieux hangar où il avait été attiré par les chimères qui ignoraient qu'Al connaissait l'endroit, ce qui donnait un combat assez sympa. Ed pendant ce temps là est au QG sud pour son examen annuel et tombe sur King Bradley accompagné du major Armstrong, et King Bradley avec son air habituel de bonhomie décide d'accompagner Ed chez son maître pour le rencontrer, ce qui est un moment que je trouve aussi drôle que quand il s'enfuit par la fenêtre de la chambre d'Ed lorsqu'il lui rend visite à l'hopital quelques épisodes plus tôt.  Cette visite va faire que King Bradley va apprendre l'enlèvement d'Al et envoyer les troupes pour le délivrer(mais en fait pour détruire toutes traces des chimères). Or là Ed n'est pas parti et va tout seul affronter Greed alors que dans le manga, c'est Izumi qui part à la recherche d'Al, ce qui donne quelques scènes très drôles comme lorsque Sig est en train de se faire draguer à l'entrée du Devil's nest. Puis elle repart parce qu'Al lui demande de ramener Ed histoire de pouvoir procéder à un échange d'information avec Greed et c'est seulement là qu'Ed débarque prêt à régler son compte à Greed.

Pendant ce temps-là du côté de Al, on en découvre plus sur le passé des chimères, or ça a disparu de l'animé qui présente brièvement les chimères mais ne s'attarde pas sur ce qu'ils ont subi, ce qui est dommage car ça permet de mettre l'accent sur les atrocités commises par l'armée et l'alchimie, qui est un de mes aspects favoris du manga où on découvre petit à petit à quel point la vérité est monstrueuse.

Là ils ont un brin mêlé certaines choses mais dans le prochain, King bradley est là, donc l'histoire va bien repartir sur le fait que King Bradley n'est pas le gentil personnage que l'on croit mais je me demande comment ils vont expliquer son arrivée. J'ai hâte d'être à la semaine prochaine pour voir le combat, d'autant qu'Armstrong est là.

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 14:00
 J'avais dit que je ne ferai pas la fête du cinéma et finalement je suis revenu sur ma décision, deux jours avant la fin, ce qui s'est soldé par le visionnage de 5 films et donc pas assez de temps, pour vous parler en longueur des 5, donc je vais vous parler de chacun brièvement.

Le premier film que je suis allée voir est Blood, the Last vampire.

Le film raconte la  quête de vengence de Saya, une chasseuse de démon, qui veut détruire le plus puissant des démons, Onigen et pou ce faire, elle s'est alliée à une organisation appelée le Conseil. En chemin, elle se retrouve avec la fille du Général de la base sur les bras et entre elles, va se nouer une relation d'amitié particulière.

Je ne connaissais pas l'animé dont le film est inspiré, du coup j'ai apprécié ce film. Les scènes de combat sont bien gore, avec un excès propre aux  scènes de batailles des mangas. J'ai un faible pour la manière dont Saya sort son sabre.

J'ai bien aimé la base américaine avec un campus qui est l'exact réplique d'un campus américain. Alice est aussi très sympathique et j'aime beaucoup ce qu'il y a de sous-entendus dans sa relation avec Saya.

La fin m'a un peu déçu car elle laisse un peu sur sa faim même si le clin d'oeil final est sympa.





Le second film, que j'ai découvert par Cachou, est Very Bad Trip.

L'histoire est celle de 4 types qui partent pour Las Vegas pour un enterrement de vie de garçon : il y a Doug le  futur marié, Phil(au milieu sur l'affiche) le beau gosse, un brin arnaqueur, qui est prof et marié mais ne cesse de se plaindre de sa situation ; Stu(à droite) un dentiste un brin coincé dont la copine est un vrai dragon ; et Alan, le frère de la mariée, assez bizarre et dont on ne sait pas bien s'il a toute sa tête. Tout ne se passe pas comme prévu et Phil, Stu et Alan se réveille le lendemain sans aucun souvenir de leur nuit et s'apperçoivent que le futur marié à disparu. Ils ont donc moins de 48h pour le retrouver et pour cela il faut qu'ils découvrent ce qu'ils ont fait durant cette fameuse nuit.

Je me suis bien marrée devant ce film, j'ai trouvé que les gags étaient bien fait, c'est-à-dire jamais trop lourd. On ne s'ennuie pas en suivant les efforts de Phil, Alan et Stu pour retracer leur pas et comprendre pourquoi leur suite est dans un tel état. Les problèmes liés au tigre sont assez drôle. Par contre, le grand mystère du film c'est d'où vient la poule ? le second est qui a embauché le chanteur du mariage car on peut dire qu'il est particulier...

J'aime particulièrement le fait que Stu abandonne son dragon et décide de retourner voir la strip-teaseuse, afin de la connaître mieux, ce serait sympa s'il l'épousait vraiment.


Par contre j'ai vu sur allociné qu'un 2 était prévu, avec les mêmes personnages, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.


Passons à l'âge de Glace 3 : le temps des dinosaures.

Dans cet opus, Manny va bientôt être papa et est absorbé par les préparatifs pour sa nouvelle famille. Diego songe à quitter le clan, parce qu'il pense qu'il est temps pour lui de repartir à l'aventure et Sid, du coup, veut fonder sa propre famille, sauf qu'il a la mauvaise idée de voler des oeufs trouvés dans une caverne, ce qui va entraîner quelques problèmes quand maman T-rex va s'en apercevoir...

Ce troisième opus est aussi bon que les précédents, ce qui le différencie de Shrek 3 qui était de qualité un peu inférieur. L'histoire me rappelle un peu le petit Dinosaure. Manny est assez drôle dans son rôle d'homme marié, surtout avec Elie qui passe son temps à introduire le petit grain de raison de la femme mariée, la relation entre Sid et la maman T-rex est assez génial, ça m'a fait un peu pensé au premier Shrek et j'aime toujours autant Diego, qui reste mon personnage préféré. Les aventures de Scrat sont également hilarante et j'ai énormément aimé la  conclusion de son dilemne : la femelle ou le gland.

Le film est toujours plein de clin d'oeil, tel que Moby Dick ou les Pierrafeu. Pour le personnage de Buck, je n'ai trouvé quel est le personnage dont il est inspiré, mis à part le capitaine Achab. Les graphismes sont toujours aussi soignés, le thème est toujours le même, c'est-à-dire l'appartenance à un clan et l'autre thème, c'est la question de l'amitié.


Ensuite, je me suis laissée tenter pour Whatever Works, par simple curiosité mais sans trop d'attente. Il s'agit de mon premier Woody Allen, et certainement pas de mon dernier, vu que j'ai trouvé ce film plus hilarant que l'Âge de Glace 3.

L'histoire c'est celle de Boris Yellnikoff, un génie misanthrope qui a raté le prix nobel, considère le reste de l'humanité comme de misérables vers et trouve que le monde est réellement horrible, ce qui fait que sa philosophie en "Whatever works" c'est-à-dire tout ce qui compte c'est que ça marche : prendre le plaisir dès qu'il s'offre car nous vivons dans un monde vraiment horrible. Un jour, en rentrant chez lui, il tombe sur Melody, une jeune fugueuse terriblement stupide et naïve, il a pitié d'elle et décide de l'héberger. Ils arrivent à cohabiter ensemble au point que Melody finit par tomber amoureuse de lui et c'est là, le départ de toute une chaîne d'événement qui illustreront le concept de "whatever works".

J'ai adoré le personnage de Boris avec sa misanthropie et ses manies complètement irrationnelle, c'est assez drôle d'avoir un type qui revendique complètement son athéisme et qui critique la société parce qu'il est bien plus intelligent et qui d'un autre côté chante "joyeux anniversaire" à chaque fois qu'il se lave les mains parce que c'est sensé chasser les microbes. J'adore aussi ce qui se passe avec les parents de Melody et leur manière de trouver le bonheur. Melody est aussi quelqu'un d'hilarant car c'est une éponge, ellle récupère les idées de Boris et cherche à les ressortir sans forcément comprendre de quoi elle parle, niveau intelligence, c'est un peu Kellie Bundy dans Marié deux enfants.

J'ai vraiment adoré l'humour de ce film, très intellectuel, le début est génial avec Boris s'adressant directement au spectateur pour mettre en question la raison de notre présence dans ce cinéma et la quête de personnage est très jouissive puisque l'on sort des réponses habituelles pleines d'une morale puritaine.


Dernier film que je suis allée voir : Looking for Eric, un brin par curiosité, à force d'avoir vu la bande-annonce durant la semaine de l'ugc. Il faut savoir que ce n'est pas mon genre de film et qu'halluciner la présence d'un personnage fait partie des choses dont j'ai horreur.

Eric Bishop est un type qui ne supporte plus sa vie, il vit avec ses deux beaux fils qui en ont tous les deux un peu rien à faire de leur beau père et dont l'aîné est mêlé à des trafics en tout genre et sa fille lui demande de lui donner un coup de main et de garder son bébé quelques heures mais cela implique pour lui de revoir Lily, la femme qu'il a abandonné,  il y a des années et qu'il a honte de revoir. Et un soir, il se retrouve nez-à-nez dans sa chambre avec Eric Cantona, son idole, qui va lui donner des conseils pour reprendre sa vie en main...

Il y a des moments assez marrant comme les efforts de ses amis postiers pour le sortir de la dépression, les discussions avec Cantona sont assez intéressantes, donc c'est un film qui est bien, mais qui ne m'enthousiasme pas forcément, vu que ce n'est pas mon genre de film, mais c'est une bonne histoire.

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 22:22

Ce soir j'ai regardé Equilibrium, avec Christian Bale et j'ai adoré ce film(oui, l'épisode du chien peut y être pour quelque chose), je me demande même si je ne l'ai pas préféré à Bienvenue à Gattaca.

L'histoire se passe dans un futur où la troisième guerre mondiale a eu lieu, ce qui a amené les hommes à tout faire pour empêcher qu'une quatrième ne se produise et la solution trouvée fut de bannir toutes les émotions, mais pas comme chez les Vulcains par une discipline personnelle mais par l'usage d'une drogue inhibitrice. La guerre a donc disparu mais à la place, on se rend vite compte que c'est une dictature qui s'est imposée, car en supprimant les sentiments on a ôté aux hommes la capacité de se rebeller, ils obéissent à un gouvernement qui sous couvert d'avoir apporter la paix, s'arroge les pleins pouvoirs au nom de la préservation de la paix. Tout sentiment est prohibé, la délation est encouragé quand on se rend compte que quelqu'un ne prend pas sa dose et donc ressent des sentiments. Tout ce qui peut susciter une émotion est prohibé, les oeuvres d'art sont brûlées, il n'y a plus d'animaux domestique. Une sorte de culte à Liberia a été instauré et les troupes d'élites chargées d'anéantir les transgresseurs et les objets interdits sont nommés les Ecclésiastes, John Preston est l'un des meilleurs d'entre eux mais à force de rencontrer des transgresseurs, le doute s'installe et John ne prend pas une de ses doses, et les sentiments qu'il découvre alors, impliquement simplement les sensations, fait qu'il cesse de prendre ses doses et bascule peu à peu dans l'opposition au régime, mais va-t-il réussir à échapper à la détection ? Va-t-il être une aide pour la résistance ou au contraire sa perte ?

Le film est assez glaçant, le héros lui-même étant impitoyable, à côté de lui l'ensemble de la race vulcaine(et Sheldon^^) passeraient pour des pleureuses siciliennes, car même lorsqu'il ressent des sentiments, il n'en devient pas pour autant larmoyant, c'est une machine à tuer. Ce film me fait assez penser à V pour Vendetta, même si la dictature d'Equilibrium est beaucoup plus effrayante que celle dans V, car dans V, les gens sont conscients de la situation, même s'ils ne font rien, alors que dans Equilibrium, le lavage de cerveau qui est fait par les spots de tv constants qui rappellent toutes les horreurs perpétrées par la race humaine pour ainsi affermir l'éloge de la suppression des sentiments et présenter le retour aux sentiments comme la volonté de faire sombrer le monde dans le chaos, ce lavage de cerveau fait que les gens n'ont pas conscience d'être manipulé et la repression est beaucoup plus violente. Le système n'est pas sans évoquer le nazisme surtout que l'emblème n'est pas très éloigné de la svastica. Les scènes de "nettoyage" sont assez terribles, la pire étant bien sûr celle avec les chiens et surtout le moment  où ce pauvre petit chiot tout mignon(photo ci-dessus) vient trouver refuge auprès de Preston et que les autres lui demande de leur rendre pour pouvoir l'abattre, et surtout après quand Preston se retrouve obligé de massacrer tout le monde pour protéger le chiot, le suspens était terrible, je pense que je ne m'en serais pas remise s'il n'avait pas sauvé le chien, c'est si mignon quand il le remet dans le coffre avec son manteau. J'étais contente de le revoir à la fin, je me demandais ce qui lui était arrivé. Seul le sauvetage du chien m'importait. Ce qui fait d'ailleurs que Preston m'est très cher, car il aurait pu accepter de sacrifier cette pauvre petite boule de poil toute mignonne.



Les décors sont aussi pour beaucoup dans l'ambiance du film, toute marque d'individualité est banie donc le décor est très austère. J'adore l'uniforme des ecclésiastes, il est si austère et en même temps si merveilleux vu toutes les armes qu'il dissimule.
Le fils de Preston est terriblement effrayant au début, surveillant son père, semblant prêt à dénoncer tout signe de sensibilité. C'est aussi un élément de l'aspect oppressant, tout le monde semble se surveiller et en même temps, après, in s'aperçoit que Preston n'est vraiment pas le seul à ne plus prendre ses doses et on se demande comment ils font pour manquer certains signes, sa fille montre nettement des sentiments et la voix de père aussi, ce qui est assez net à la fin avec le bureau plein d'oeuvre d'art qui montre bien qu'il s'agit d'une dictature puisque son chef, lui, s'arrange le droit d'avoir des sentiments. Je me suis d'ailleurs douté que père n'existait pas.

Ce film me fait aussi penser à Demolition Man, où on trouve aussi l'opposition entre un groupe de paria qui revendique le droit de vivre pleinement face à une classe qui vit aussi dans un état d'abrutissement mais qui là est dû au fait que leur société repose sur l'interdiction de tout ce qui pouvait nuire ou produire des choses mauvaises, comme le sexe, certains aliments, les jurons. Le message est un peu le même, c'est-à-dire qu'on ne peut pas abdiquer une part de notre humanité, le message est merveilleusement développé dans equilibrium où ces sentiments négatifs sont le prix à payer pour pouvoir avoir l'amour et les sensations de plaisir(et des animaux de compagnie...). La société parfaite ne peut être fondée sur l'élimination physique des opposants, donc, d'une certaine manière la société parfaite est impossible.



Et dernier point, Chistian Bale est excellent dans le rôle très froid et en même temps très attendrissant car il est obligé de bloquer ses sentiments pour pouvoir éviter d'être découvert et j'adore les scènes avec le chiot.^^
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 21:29
Mr Knightley songe au mariage mais ses recherches sont vaines, car les jeunes femmes qu'il rencontre sont charmantes mais sans jamais réussir à lui faire éprouver de l'amour, et Mr Knightley veut un mariage d'amour, sans cela, il ne se mariera pas et fera de son neveu Henri son héritier. Mais voilà toutes les jeunes femmes lui semble bien terne par rapport à sa voisine, la jeune Emma Woodhouse, qui ne cesse de jouer les marieuses pour le plus grand agacement de Mr Knightley...

"Tuesday 22 September

I was very sorry to have to tell Weston that I will miss his wedding, as business calls me to town, but I am looking forward to seeing John and Isabella again. I can hardly believe it is seven years since they married. It seems like only yesterday they were courting, and John was neglecting everything in favour of walking over to Harfield to see her. It was fortunate for him that he found a wife so near. She could hardly have been nearer ! And now they have five children. It is, perhaps, time that I, too, thought of taking a wife."


Voici donc ma première incursion dans les Diary d'Amanda Grange et je dois dire que j'en suis contente, bon ça n'a pas non plus l'ethousiasme d'Emma & Knightley mais c'est parce que dans Emma & Knightley, alors que là, on sait déjà à l'avance la fin et les éléments principaux de l'histoire. Il y a cependant quelques suprises et j'ai pris un grand plaisir à suivre Mr Knightley.


D'abord la première moitié, Amanda Grange nous fait très bien sentir quels sont les vrais sentiments de Knightley, tout en nous montrant à quel point lui n'en est pas conscient. C'est merveilleux de le voir s'acheminer doucement vers la découverte de ses vrais sentiments puis basculer dans la jalousie et surtout le désespoir parce qu'il croit qu'Emma est amoureuse de Frank Churchill. Donc la deuxième moitié est donc tout aussi bonne car Amanda Grange sait nous communiquer les sentiments du personnage sans pour autant en faire trop, l'essentiel passe dans les moments où Knightley s'imagine quel bonheur ce serait s'il était marié à Emma, ce qui contraste avec le fait qu'il la croit complètement hors d'atteinte.

Le regard que Knightley porte sur les autres personnages est intéressant, parce qu'il lui arrive, par exemple, d'être agacé par Mr Woodhouse, puis par Mrs Elton, mais tout en étant trop bien éduqué pour laisser échapper quoi que ce soit. Ses interrogations sur l'avenir d'Emma sont aussi très intéressante. Ce livre n'a finalement pas les longueurs d'Emma, car les cent premières pages sont un peu trop ennuyeuses, surtout que j'étais agacé par le fait que personne n'envoyait promener Mr Woodhouse ou par la conduite d'Emma vis-à-vis d'Harriet Smith. ALors que là, Knightley est un peu du même point de vue que moi.

Amanda Grange introduit quelques nouveaux personnages qui sont d'autres membres du voisinage d'Highbury et qui font partie des connaissances de Knightley qui, comme il n'a pas le snobisme d'Emma, n'hésite pas à avoir des amis d'un rang inférieur au sien.

L'autre aspect intéressant c'est qu'on a le droit au remarque de Knightley sur son propre comportement et où du coup on découvre ses propres efforts pour se comporter toujours en gentleman et sa sensibilité vis-à-vis de tels manquement.

Concernant mon avis sur la fin, si vous voulez savoir les changements introduits, vous n'avez qu'à surligné le passage suivant pour qu'il apparaisse : 1er changement auquel on s'attend un peu mais sans trop y croire puisque ce n'est pas dans le livre, c'est que Miss Bates épouse une des connaissances de Knightley, j'ai toujours trouvé que la fin d'Emma laissait un peu à désirer du point de vue de Mr Woodhouse que j'aurais bien vu marié à Miss Bates mais ici l'idée que quelqu'un d'autre l'épouse est déjà bien car Austen nous souligne dans la situation de Miss Bates donc je trouve que ça renforce le happy end(mais ne vous inquiétez pas, c'est très bien amené, on a même une raison qui explique pourquoi ce n'est pas mentionné dans Emma. le second changement c'est qu'Emma finit par appeller Knightley George après les voeux à l'Eglise, ce qui est aussi très sympathique, car c'est un peu insatisfaisant le fait qu'elle ne l'appellera jamais George si ce n'est à l'Eglise. C'est pas comme pour Mr Darcy, George, ça se porte comme prénom. Le troisième changement c'est que Mr Knightley embrasse Emma lors de la demande en mariage.

Sur la question de la présence ou non de baiser au moment de la demande en mariage, j'en suis venu à me demander si le baiser à ce moment-là n'était pas possible en vrai et que Austen ne le mentionne pas, simplement parce que ça fait partie des choses dont il ne convient pas de parler, parce que c'était effectivement une chose qui ne devait pas etre permise par la morale. Cependant cela signifie-t-il que quand il s'agit d'un couple très amoureux, la chose ne se produisait jamais ? A votre avis, si la princesse de Clèves avait accepté d'épouser Mr de Nemours, l'aurait-il embrassé ?

Dans les petits bémols, il y a ce point que Lou m'a fait découvrir et qui est le fait qu'Amanda Grange n'est pas toujours parfaitement cohérente dans son choix de rédaction du point de vue des temps, et il arrive effectivement qu'à des moments où l'on aurait trouvé le présent, on trouve un passé. ça n'arrive pas trop souvent dans le livre et ça ne m'a dérangé, ce qui fait partie des raisons pour lesquelles je lis en anglais, c'est que je suis beaucoup moins sensible aux fautes de style ou à sa pauvreté(ce qui fait d'ailleurs que je ne supporte pas de lire Harry Potter en français.)

C'est donc un livre qui m'a plu et qui me donne envie de lire la suite, donc il y a de grandes chances pour que d'ici la fin de l'été je mette la main sur Colonel Brandon's Diary(mais pas tout de suite car il faut être raisonnable, j'ai déjà quelques urgences dans ma pal et je suis en train d'acheter mes bouquins de philo).

PS: la couverture de mon édition est la première, je n'ai pu résister à la tentation de prendre celle qui ressemblait le plus à mon édition d'Emma & Knightley.

Edit : j'ajoute ici quelques extraits histoire de permettre à chacun de se faire une meilleur idée du style.

"Wednesday 23 September
(...)As he talked, I watched Emma and wondered what is to become of her. She is of an age to be married, but she spends her life with people who are so much older than she, that she is never likely to meet a husband. And if she does, I do not know if she will wish to marry. She is too comfortable where she is. Her father is easy to please and she can do as she likes with the household. A husband will have his own views, and Emma is likely to take to that way of living.
But if she does not marry, what then ?"


"Thursday 4 March
I found the Westons at Harfield this morning about Frank. I did not want to speak of him, but I could not very well leave, so I took up a newspaper and studied it intently.
'I told you he would come!' said Mr Weston. 'Did I not say that he would be with us in the spring ? I knew how it would be. As soon as Mrs Churchill could spare him, he came straight away, and he is very glad he did. He told me so himself.'
Weston turned to Emma.
'He admired you greatly,' he said.
So! He had seen Emma. I gave a harrumph behind my newspaper. It was a remark which could not fail to please her - or to add to her vanity.
'He thinks you very beautiful and charming,' said Mrs Weston.
If anything was destined to make Emma even more conceited than usual, it was the arrival of Frank Churchill! What hope is there for her better nature to develop if she is constantly surrounded by flattery? I am sure the Westons mean Emma to marry him. That was where all these remarks about her beauty and her charming nature tended.
If Mr Woodhouse could have understood the treachery being conducted under his very nose, he wouldhave immediately sent for Perry!"

"Saturday 13 March
I have been punished for my gracelessness, for I find that Emma's happiness is to be lost. Frank Churchill has had a letter from his uncle saying that his aunt is unwell, and that he must go home. I am sure the letter had more to do with his aunt's selfishness than any illness. She could not bear to think of her nephew enjoying himself, that was all.
And I, I am almost as bad, for I could not bear to think of it either. It was a warning to me, indeed, not to let bad temper rule my life."


Désolé pour la longueur, en tous cas, j'espère, Lou, que ça t'aura un peu éclairée mais je peux toujours rajouter un extrait issu de la partie où il a réalisé quels étaient ses vrais sentiments, si ça ne suffit pas.
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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 23:16
Je viens de regarder the Jane Austen Book Club et j'en retire une impression mitigée. Le film est agréable mais il y a un certain nombre d'écart, car je suspecte la réalisatrice d'avoir opté pour l'idée que Bernadette(à gauche) était le narrateur et donc j'ai trouvé le personnage différent de ce qu'il était dans le livre, car dans le livre, elle se laissait aller, ce qui se voyait par ses cheveux et ses vêtements, elle semblait un peu à côté de la plaque. Or là elle récupère une partie du rôle de Jocelyn, c'est elle qui est à l'origine du Book Club et c'est elle qui recrute Prudie, alors que dans le livre, c'est Jocelyn. Je trouve donc que le personnage de Bernadette est très édulcorée dans le film.

Concernant Jocelyn incarnée par Maria Bello, elle ne correspondait pas à l'image que je me faisais du personnage, que j'imaginais plutôt comme lady Sybill Ramkin(qui, elle, élève des dragons dans les annales du Disque-monde), je l'imaginais donc plus massive avec un moins bon goût vestimentaire, c'est sûr que du coup, on comprend mieux pourquoi Griggs lui court après.

Sylvia est joué par Amy Brenneman qui incarne Violet dans Private Practice et son époux est joué par  Jimmy Smits qui incarne Miguel Prado dans la saison 3 de Dexter. Ils sont tous les deux mignons, lui est un imbécile mais un imbécile à qui l'on pardonne.

Allegra m'a laissé un peu indifférente, elle est agaçante mais je l'aurais imaginé avec plutôt le look de Cécile de France dans l'Auberge espagnole.
Prudie était émouvante mais en même temps, je ne crois pas me rappeler que sa relation avec son élève va si loin, je crois que dans le livre elle se contente de fantasmer mais ne va jamais jusqu'à lui laisser comprendre qu'il y a quelque chose.  D'ailleurs je ne suis même pas sure que son mariage va si mal que ça. Son mari est joué par Marc Blucas, alias Riley dans Buffy contre les vampires.
Griggs était parfait, je l'ai trouvé comme je l'imaginais.

Le film prend certaines libertés, du coup on a beaucoup moins d'éléments du passé des personnages et surtout le côté traumatisant de ces souvenirs, l'histoire des corbeaux, par exemple, a disparu. Le réalisateur a opté pour un récit chronologique, du coup on assiste d'abord aux rencontres qui vont mener au book club, au divorce de Sylvia puis on passe au premier livre. Ce choix fait que l'on sait tout de suite pourquoi Griggs a rejoint le book club et donc l'histoire est axé sur ses efforts pour séduire Jocelyn. Le rôle d'Austen dans les vies amoureuses des personnages est conservé mais pas le fait que chacun dissimule une blessure qui va le rendre plus sensible au romanesque. L'ordre du livre est également bouleversé, voici l'ordre du livre :

Mars : Emma chez Jocelyn
Avril : Sense & sensibility avec Allegra
Mai : Mansfield Park avec Prudie(rencontre annulée)
Juin : Northanger Abbey chez Grigg
Juillet : Pride & Prejudice avec Bernadette
Août : Persuasion chez Sylvia

dans le film :
Mars : Emma chez Jocelyn
Avril : Mansfield Park avec Sylvia
Mai : Northanger Abbey chez Grigg
Juin : Pride & Prejudice avec Bernadette
Juillet : Sense & Sensibility avec Allegra
Août : Persuasion avec Prudie et finalement sans elle.

Concernant l'épisode Chez Grigg, c'est un peu too much avec la transformation de son appart en maison hanté alors que dans le livre, on se moque de sa collection de livres de science-fiction.

Du coup l'ambiance du film est sympa, même s'il n'est pas toujours fidèle. Le narrateur mystère me manque et je trouve un peu dommage que l'on perde la part de mystère qui est dans le livre, car dans le livre on passe du temps à se demander quels sont les liens de chacun avec Jocelyn et que vient faire Grigg dans tout ça.

Et en plus, la boule de billard magique Ask Austen a disparu !

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 12:44
Mon sujet de mémoire ayant été approuvé mercredi dernier, je me suis empressée d'aller chez Gibert pour trouver des livres qui me permettraie'éclairer la question de la sexualité chez platon. J'ai donc mis la main sur ce livre de Kenneth J. Dover : Homosexualité grecque, publié aux éditions La pensée sauvage.

J'ai d'abord été étonnée par ce livre, car je m'attendais plus à une approche à Jean Pierre Vernant, avec un langage très chatié et où l'on aurait traité de l'homosexualité sans faire la moindre référence aux pratiques sexuelles et en fait, Kenneth J. Dover n'hésite pas à appeler un chat un chat et à se pencher sur l'étude des représentations érotiques(le livre en contient d'ailleurs un certain nombre dans les illustrations), des graffitis ou des questions d'homosexualité passive et active.

Ce livre est donc tout à fait passionnant, Dover essaye de rester neutre, c'est-à-dire de ne pas faire un ouvrage partisan où l'on se sert de l'étude des grecs pour démontrer ses propres positions sur l'homosexualité, son but est d'éclairer les comportements de l'époque sans juger mais en même temps ses opinions ne sont pas toujours dissimulées et il n'hésite pas à dire clairement son opinion propre, comme par exemple, lorsqu'il aborde la question de savoir si Socrate a couché ou non avec Alcibiade et qu'il s'attauqe à certains partisans du fait qu'il ait couché avec, sur le fait que ce n'est pas là l'important, point avec lequel je suis en parfait accord, la question ne présente d'intérêt que parce qu'elle nous permettrait d'avoir une idée plus nette de la véracité des témoignagnes laissés par Platon et Xenophon, et dans mon cas permettrait de savoir à quel point Platon a idéalisé Socrate.

Dover part de l'analyse du procès qu'Eschine a intenté à Timarque pour prostitution pour explorer les rapports que les Athéniens entretrenaient avec l'homosexualité. Dans ce livre, on a le droit à une réflexion sur la distinction entre prostitution et relation amoureuse, la différence entre ce qu'un citoyen et un étranger était en droit de faire dans ce cas-là, on découvre comment un erastes(amoureux ou le dominant) faisait sa cour à l'eromenos(le jeune homme dont on cherchait les faveurs), la différence qui pouvait exister dans ses pratiques entre les différentes classes de la société, et les différentes raisons qui menaient à poursuivre des conquêtes masculines. L'homosexualité féminine est abordée brièvement car les données sur le sujet sont peu nombreuses, ce qui mène l'auteur à penser qu'il devait y avoir un tabou sur la question.

J'ai aussi appris pas mal sur la question des représentations sur les vases en céramique et je commence à maîtriser les détails à connotation sexuelle chez Platon, ce qui est un grand progrès dans la mesure où j'ai une grande capacité de cécité sur la question depuis que j'ai pris Théétète pour le mignon de Théodore dans une version grecque.

Comme ce livre m'a plu, j'ai commandé Greek Popular Moral du même auteur, dans l'espoir de pouvoir le lire à la plage.
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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 21:31
L'épisode de cette semaine racontait le retour d'Ed et Al auprès de leur maître, dans le manga, il s'agit d'un récit assez long mais qui, ici, est très condensé, déjà parce que le récit de la transmutation ratée a été fait dans un des premiers épisodes, du coup il ne reste qu'à raconter l'initiation des garçons et leur séjour tout seul sur une île.

Certains ont pu se plaindre des raccourcis qui ont eu lieu, avec en particulier la disparition de Messon qui se faisait passer pour un monstre qui poursuivait les garçons sur l'île mais cette suppression ne m'a pas dérangé car c'est un détail, ce qui compte vraiment c'est la compréhension de "Un est tout, et tout est un", et celle-ci apparaît quand Ed est terriblement épuisé et sur le point de cesser de s'accrocher à la vie.

La série continue à me plaire, elle se concentre sur les éléments nécessaires pour l'intrigue, comme ici, en nous montrant le départ d'Hohneheim vu du point de vue des garçons, ce qui est d'ailleurs une bonne trouvaille vu qu'on le voit normalement du point de vue d'Hohenheim et il est ainsi intéressant de voir comment le durcissement de ses traits dû à sa volonté de ne pas laisser éclater son chagrin est interprêté par Ed. Le récit de la transmutation ratée d'Izumi est aussi très bien fait car il nous permet de voir un peu l'affection qu'il y a entre elle et son époux.

J'ai aussi beaucoup aimé les caricatures destinées à nous transmettre le caractère effrayant d'Izumi. Le passage avec la petite fille dont le chat est mort a disparu, c'est un peu dommage car c'était un rappel de l'interdit de l'alchimie. Par contre, le moment où Izumi sert les garçons dans ses bras est conservé, ce qui m'a réjouit vu que j'aime beaucoup cette scène.
 

J'attends avec impatience l'épisode suivant car c'est la rencontre avec Greed et Roy Mustang est de retour, vu que normalement c'est le moment où il est enfin muté à Central et choisit les subordonnés qui vont l'accompagner.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 01:36
Je tiens d'abord à dire que j'écris ce billet en écoutant des chansons récupérées sur l'ordi de Neph lors de mon passage à Dijon, donc Neph, je veux que tu saches que j'éprouve par moment des instants d'étonnement devant ce qui a attéri dans mon ordi, plus spécifiquement certains chansons de balavoine(oui, car Boney M, Abba et Aqua ne me dérangent pas....quoique Brown Girl in the ring est actuellement une expérience que je n'oublierai pas de sitôt...).

Après ce petit aparté, passons aux choses sérieuses : l'adaptation de Persuasion de 1995 par la bbc,
(que je dois aussi à Neph, donc merci Neph de m'avoir laissé récupérer une partie des trésors de ton ordi). Je ne vais pas vous re-racontez l'histoire, mais vous pouvez la retrouver ici.(les habituées de ce blog remarqueront que j'ai enfin maîtrisé l'art d'insérer des liens dans mes billets^^).

Tout d'abord, je pense que les séries américaines ont corrompu mon jugement, car à cause d'elles je m'attendais toujours à ce que tout le monde soit beau dans une adaptation, or comme, c'est déjà le cas dans adaptations itv d'Emma, Mansfield Park et Northanger Abbey, le casting est pas glamour, l'héroïne n'est pas jolie(or c'est une chose impensable dans une production hollywoodienne, où les moches ne se reproduisent pas, ou quand c'est le cas, c'est parce qu'en fait ce sont des fausses moches, à qui il suffit d'offrir des lentilles pour obtenir des top modèles),
mais en regardant dans le livre c'est normal, elle n'est pas sensée être belle, c'est la vieille fille, pas une fausse moche hollywoodienne, et l'actrice est très bien car à Lyme, on a effectivement l'impression qu'elle est plus jolie et que le changement est dû à quelque chose d'interne et non à des artifices.
 
Le fait que le film met l'accent sur l'aspect non-glamour de l'héroïne est ce qui la rend d'autant plus attachante, car à son physique et surtout à ses vêtements on sent qu'il n'y a plus d'espoir pour elle(si l'histoire se passait en France, elle était bonne pour le couvent
), ensuite à la manière dont Mary ou Elizabeth la traite, on a bien le fait que c'est la soeur mal aimé, qui comme elle n'a pu trouver de mari, se trouve obligée de servir ses soeurs et le manque d'égard qui lui est témoigné la rend vraiment très émouvante. 

Le capitaine Wentworth n'est pas non plus ce que j'imaginais, mais il est vrai que là aussi j'étais dans ma version édulcorée du marin(oui, je dois avoir un petit côté Fabrice del Dongo au fond de moi) et qu'en y réfléchissant, il est très crédible, car c'est sûr qu'on ne peut pas attendre d'un marin les manières de Mr Knightley, il a les manières aisées d'un marin, ce qui est, je crois, un des points du livre dans l'opposition entre les Elliot et les Croft,s sur cette différence de manière, où la vraie noblesse serait finalement du côté des Croft.

J'adore la manière dont leur histoire est mené dans le film : presque rien n'est dit, tout est dans les gestes, du trouble d'Anne dans la première entrevue au moment où Wentworth s'aperçoit qu'Anne est fatiguée et demande aux Crofts de la prendre dans leur attelage, des rencontres à Bath à la fameuse scène où il tente d'écrire sa lettre tandis qu'Anne explique au Capitaine Harville que les femmes aiment plus longtempsque les hommes lorsqu'il n'y a plus d'espoir. Je trouve ça adorable la maladresse qui règne entre eux, maladresse qui marque la profondeur de leur sentiment et qui ne peut que nous remettre à l'esprit cet échange entre Elizabeth et Darcy :

"You might have talked to me more when you came to dinner."
 "A man who had felt less, might."

Sur le reste du casting, certaines des actrices sont apparut ailleurs et surtout dans d'autres adaptations d'Austen, ainsi celle qui jouait Mary Musgrove(la photo de droite) a joué l'année suivante.... Miss Bates dans Emma l'entremetteuse, tandis que celle qui jouait Henrietta Musgrove(la photo ci-dessus) a également interprêté Mrs Foster dans Pride & Prejudice version 1995 et aussi Maria Bertram dans l'adaptation de Mansfield Park. L'actrice qui jouait Mrs Croft, elle, a interprêté Mrs Dursley dans les Harry Potter.

J'ai bien aimé la manière dont était joué Sir Walter, le ridicule du personnage était très bien rend
(et une des ses tenues à bath est aussi particulièrement distrayante en ce domaine). Je n'ai pas sympathisé avec lady Russell mais n'ai aucun remord là-dessus, car je ne suis pas sûr de l'avoir aimé dans le livre, vu qu'elle est la cause du malheur d'Anne et de Wentworth. Lady Darymple(la photo ci-dessous) est aussi extra, je l'ai trouvé aussi hilarante qu'Anne de Bourgh dans P&P de 1995, j'aime ce côté excessivement figé du personnage.

Les décors pour Uppercross et Lyme ne m'ont pas trop enthousiasmé, sauf pour la jetée de Lyme qui m'a enfin permis de visualiser l'accident de Louisa. Par contre, j'ai adoré Bath, je ne me suis pas lassée des scènes qui s'y déroulent, car on entend tellement parler de Bath dans les romans que finalement, je suis heureuse d'avoir enfin une bonne vision de Bath(l'adaptation itv de Northanger Abbey était un peu décevante sur ce point.).

J'ai passé un assez bon moment dans ce film. J'ai adoré d'ailleurs les scènes suivant l'arrivée d'Anne à Uppercross où chacun la prend en aparté pour se plaindre de Mary ou se plaindre des autres. La comédie joué par Mary est aussi assez drôle. Ma scène préféré est tout de même le moment de la rédaction de la lettre suivi de la réponse d'Anne à sa demande en mariage. Peu choses sont dites mais la gestuelle est explicite. Le film par contre fait l'impasse sur l'explication qu'apporte ensuite Wentworth quant à son comportement. La scène finale est sympa car elle fait sourire quand on repense au fait que Wentworth était contre le fait d'avoir une femme à bord et soutenait envers et malgré tout qu'il ne prendrait aucune femme à bord, et finalement, en accord avec les prédicitions de ses amis mariés, une fois marié, il a changé d'opinion.

A présent, il faudra que j'essaye l'autre adaptation de Persuasion, car j'ai eu l'impression en surfant sur le net que Wentworth y était plus dans ma vision édulcorée des marins
. Autre raison de taille pour voir l'adaptation 2007 : Anthony Stewart Head y joue Sir Walter !!!!!!!!!
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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 22:40
Elizabeth Bennet vient de dire oui à son cher Darcy et se prépare à la joie d'aller passer les fêtes de noël et sa lune de miel à Pemberley, quand tous ses projets sont bouleversés par Miss Bingley qui annonce ses fiançailles avec un riche américain du nom de Parrish. Les Darcy se trouvent obligés de rester à Londres pour assister au mariage prévu le semaine suivante mais sans perdre l'espoir de gagner Pemberley ensuite. Une fois de plus leurs espoirs sont déçus, car juste après son mariage, la nouvelle Mrs Parrish se met à agir étrangement, au point que jane et Bingley décide d'accueillir les Parrish et leur ami, un archéologue spécialisé dans le paranormal, à Netherfield dans l'espoir de permettre à Caroline de regagner sa santé mentale. Le couple Hurst est également du voyage et les Darcy sont eux aussi invités et par affection pour jane & Bingley ne peuvent décliner l'invitation. Pour courronner le tout, de mystérieux incidents mettent en péril la vie du couple Bingley tandis que l'ancien associé du père de Bingley s'invite à Netherfield pour presser Bingley relativement à certains affaires de son père. Le couple Darcy va vite se retrouver en plein mystère. Caroline Bingley était réellement le genre de personne à souffrir de troubles mentaux suite au stress occasionné par son mariage ? L'accident de carosse des Bingley était-il réellement un accident ? Les études paranormale du professeur Rondolphe sont-elles aussi ridicules que le très rationnel Darcy le croit ?

Bienvenue dans l'univers de Pride & Prescience de Carrie Bebris, premier livre de la série des Mr & Mrs Darcy's Mystery. Je dois dire que je n'ai pas vraiment aimé ce livre car je pense que le paranormal n'a pas sa place dans l'univers austénien, du coup il va falloir attendre quelques temps avant que je ne lise Suspense & Sensibility, livre suivant dans la série et qui est également dans ma bibliothèque, car il paraît que l'aspect paranormal y est encore plus marqué.
Le fait que ce soit en plus Elizabeth qui se retrouve réceptive au paranormal m'a particulièrement déplu car ce n'est pas dans le personnage. Chez Marianne Dashwood ça aurait pu passer, mais Lizzie comme avocat de l'intuition avec limite des dons, c'est vraiment trop absurde. Heureusement pour nous que Darcy est toujours Darcy et n'abdique jamais sa raison mais l'auteur semble sous-entendre que cette rationnalité de Darcy est un défault, ce qui comme vous vous en doutez, n'a pas du tout été à mon goût. Je ne suis pas anti-paranormal, j'ai vu tous les épisodes d'X-files, j'ai une partie des saisons de Buffy contre les vampires et je suis actuellement Fringe, mais quand je veux du paranormal, je lis une histoire fantastique, je ne lis pas du Austen, donc ici, le paranormal ne va avec mes attentes relativement à un livre à la manière d'Austen, c'est comme si Sherlock Holmes prenait des champignons magiques pour découvrir le coupable ou Hercule Poirot faisait tourner les tables. C'est une dénaturation.

Par contre, ne vous inquiétez pas non plus, il n'y a pas que le paranormal dans ce livre mais il m'a déplus dès le début vu que j'ai trouvé l'histoire tirée par les cheveux et que j'apprécie d'une continuation qu'elle soit fidèle à l'auteur, sauf que ma conception de la fidélité n'est pas aussi lâche que celle des critiques qui font l'éloge de Carrie Bebris. Pour moi, le style ne suffit pas pour faire une adaptation fidèle, l'histoire elle-même est importante car son organisation et les éléments qui la constitue sont aussi un trait propre à l'auteur, donc là dès le début, on sent qu'on n'est plus dans du Austen. Déjà parce qu'imaginer que Caroline Bingley annonce ses fiançailles lors du déjeuner du mariage de Bingley et Darcy, c'est forcer les silences d'Austen, sans compter que je doute que Caroline Bingley eut pu si vite remplacer Darcy et surtout par un américain. Sérieusement vous imaginez réellement Caroline Bingley s'abaisser à épouser un riche américain ? elle pour qui les bonnes manières anglaises compte plus que tout ?

Dans les autres  points négatifs, on a le fait qu'Elizabeth appelle Mr Darcy, Darcy. J'admets que je vous ais fait tout un plat dans mon article sur Emma & Knightley sur le fait qu'il était tout à fait acceptable qu'Emma appelle son époux Knightley mais c'est parce que dans Emma, il est dit clairement qu'elle se refuse à l'appeler par son prénom. Or de tels scrupules ne peuvent retenir Elizabeth Darcy : vous l'imaginez vraiment ne pas oser appeler par son prénom ce cher époux qu'elle n'hésite pas à taquiner ? Bon c'est sûr Fitzwilliam c'est pas glamour comme prénom, mais c'est le sien, donc il n'y a aucun sens dans le fait de l'appeler Darcy plutôt que Fitzwilliam surtout qu'ils s'aiment tendrement.

Cependant, il y a quand même des points positifs à ce livre, car l'humour n'est pas absent, déjà par ce fameux séjour à Pemberley sans cesse repousser pour le plus grand désespoir des Darcy. Une autre trouvaille était dans l'illustration de la prediction de Mr Bennet relativement à Jane & Bingley sur leur trop grande gentillesse, où en fait, Jane se retrouve avec un personnel très sous-qualifié parce qu'elle ne peut s'empêcher de donner un emploi à tous les orphelins de la région, ce qui est assez drôle bien que tiré par les cheveux, puisque Bingley a déjà du personnel, donc n'a pas de raisons d'avoir autant de nouveaux employés, car il ne peut tout de même pas virer son personnel actuel ?

Mais le grand point positif de ce livre ce sont les échanges entre Mr & Mrs Darcy, où ils se taquinent l'un l'autre, ce qui est assez savoureux. Je vous laisse d'ailleurs sur ce bref extrait du début du livre où Elizabeth et Darcy sont en train de parler de la grossesse de Charlotte Collins :
"Will her mother attend her when the time comes ?" Darcy asked.
"Yes, and will stay until the child is a month or two old. Though with Lady Catherine there, heaven knows Charlotte shan't want for advice."
"My aunt is certainly generous with her opinions. Perhaps I should strive to heal our breech directly, so that when your time comes, you, too, may benefit from her instruction."
 She called his bluff. "I thought rather to invite my mother to live with us for six months. Women want their mothers at such - Darcy, are you choking on a fish bone?"
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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
*****
"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

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Le mot de l'auteur

 

Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

The Bursar

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Pour les logos des différents niveaux c'est là.


Pour les différents logos généraux, c'est ici et .

 


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De mon côté, je vais faire le challenge Valar !

 

Jusqu'ici j'ai peu avancé.

J'ai lu :

The Hobbit

Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

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