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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 13:48

bouvier-chronique-japonaise.jpgAujourd'hui, dans le cadre du challenge sur les traces du Japon, je vais vous parler de Chronique japonaise de Nicolas Bouvier.

 

présentation de l'éditeur :  "Le voyageur, écrit Nicolas Bouvier (1929-1998), est une source continuelle de perplexités. Sa place est partout et nulle part. Il vit d'instants volés, de reflets, de menus présents, d'aubaines et de miettes. Voici ces miettes..."

Voici donc ces textes sur le Japon : là où d'autres convoquent une bibliothèque entière pour se donner des airs de penseur zen, l'écrivain voyageur sait nous livrer en une ligne le pur diamant d'une sensation. Car, "avec Chronique japonaise, Nicolas Bouvier réussit ce que les anciens maîtres artisans appelaient un chef-d'oeuvre " (André Velter, «Le Monde»).

 

C'est un ouvrage intéressant. Dans un premier temps, l'auteur parle de différents épisodes de l'histoire du Japon ainsi que de ses rapports avec la Chine et le reste du monde. Dans un second temps, il parle de sa propre expérience du Japon. Il nous rapporte les impressions tirées de son premier voyage en 1956, puis celles issues des années 1964 et 65. La dernière partie du livre porte sur l'île d'Hokkaïdo, son histoire, ses habitants et ses lieux touristiques.

 

Ce qui m'a le plus intéressée dans ce livre, ce sont les différents passages racontant des souvenirs de l'auteur. Ses souvenirs sont organisés pour l'essentiel autour de lieux comme le quartier d'Araki-Cho où a logé l'auteur en 1956 ou le village de Tsukimura où il se rend pour assister à la fête des Fleurs. On découvre une autre image du Japon, en particulier dans les chapitres sur l'année 1956.

 

C'est un livre qui est entre le récit de voyage et l'essai, idéal pour se dépayser un peu.

 

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 08:44

HJE_japon_BD_m.jpgAujourd'hui, dans le cadre du challenge sur les pages du Japon, je vais vous parler du recueil de nouvelles Histoires jamais entendues dans un sushi bar au Japon de Masayo Kokonoke.

 

présentation de l'éditeur : Aux yeux étrangers, le Japon cultive le mystère. De son écriture à son code de politesse, de sa cuisine à son rapport aux traditions, l'empire a de quoi dépayser. Faire fi des clichés et des lieux communs, se laisser porter vers le Japon et les Japonais, c'est accepter non pas de découvrir un secret, mais d'être découvert par lui.

 

Installez-vous confortablement, dégustez ces bribes de vie et, comme on dit là-bas, "Kampaï !"

 

Ce recueil contient 11 nouvelles :

- Les dernières lueurs

- Excès de vitesse

- La fleur qui faisait pleurer les arbres

- Objets trouvés

- Moonlight serenade

- Le ryokan bleu

- Les sept saumons

- Le samouraï à la cuillère de bois

- Blanche neige

- Le trésor de Bashô

 

Contrairement à ce à quoi on pourrait s'attendre, la plupart des nouvelles ne se déroulent pas dans un sushi bar. Ces récits sont assez divers, certains ont une touche de surnaturel, d'autres ont une certaine tristesse. Certains nous entraînent dans la sociabilité japonaise, d'autres illustrent certains traits particuliers de la société japonaise.

 

J'ai particulièrement aimé Les dernières lueurs qui raconte le dernier périple qu'un vieil homme décide d'entreprendre avec son fils. Le trésor de Bashô m'a un peu rappelé le portrait de Mr W.H. d'Oscar Wilde. La plupart des histoires sont émouvantes.

 

J'ai apprécié ce recueil dont les histoires sont belles, variées et dépaysantes.

 

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 19:39

lire-a-rome.jpgAujourd'hui je vais vous parler de Lire à Rome de Catherine Salles.

 

présentation de l'éditeur : Dans la société romaine du Ier siècle de notre ère, le livre connaît une sorte d'apogée et l'écrivain joue un rôle important. Quelle fut alors l'influence du pouvoir politique et de l'opinion publique sur l'inspiration littéraire ? Comment les oeuvres étaient-elles diffusées ? Quelle place était accordée à la culture traditionnelle ? Un essai de référence, qui permet notamment de mieux comprendre comment une littérature "populaire" s'est constituée dans l'Antiquité, destinée aux lecteurs appartenant aux classes les moins cultivées.

 

Catherine Salles est maître de conférence en civilisation et littérature latines à l'université de Paris X-Nanterre. Elle est l'auteur de nombreux livres, dont La Mythologie grecque et romaine et, aux Éditions Payots, les Bas-fonds de l'Antiquité.

 

C'est un ouvrage qui traînait depuis un certain temps dans ma bibliothèque. Son contenu est différent de ce à quoi je m'attendais. J'espérais en apprendre davantage sur la pratique de la lecture et sur le lecteur romain, alors qu'en fait c'est un livre qui porte plutôt sur la production littéraire au premier siècle de notre ère.

 

La première partie traite de l'écrivain, on a une longue présentation des différentes classes sociales auquel il pouvait appartenir. L'auteur va insister sur l'écart qui existe selon la classe auquel un auteur appartient et sur la dégradation qui va avoir lieu après Mécène. Il y est aussi question des persécutions et de la censure sous les différents empereurs et de l'évolution du statut de l'écrivain.

La seconde partie porte sur le livre, et plus exactement sur la diffusion d'un ouvrage et les différentes manières qui s'offraient à un auteur pour faire connaître son oeuvre. L'auteur s'intéresse à la recitatio, aux cercles et concours littéraires, aux libraires et aux bibliothèques. C'est certainement la partie de l'ouvrage que j'ai préférée.

La dernière partie s'intéresse au public, à son niveau d'éducation et à son rapport à la culture.

 

L'auteur a choisi de se concentrer sur le 1er siècle de notre ère, ce qui m'a un peu déçue, car j'aurais aimé en apprendre davantage sur la situation des auteurs sous César et Auguste, et surtout j'avais besoin d'informations sur le cercle de Mécène... L'ouvrage est cependant intéressant, car il permet de voir une autre vision de l'écrivain que celle donnée par les lettres de Pline. La réflexion de l'auteur vise essentiellement à démontrer que l'absence d'un statut propre à l'écrivain a entraîné une dégénérescence de la littérature latine, parce que la plupart des auteurs ne disposaient pas de la liberté matérielle nécessaire à l'existence d'une création indépendante et originale.

 

Un livre intéressant et bien documenté, qui plaira à ceux qui sont intéressés par l'Empire, mais qui nécessite tout de même une certaine connaissance de l'antiquité romaine, car ce n'est pas un ouvrage de vulgarisation, il s'adresse à un public qui a déjà des connaissances sur Martial ou Pline le jeune.

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 18:25

 

japan-event-chambery-mai-2012.jpg

 

Ce week-end se déroule à Chambéry le Japan Event et - miracle des miracles - je suis parvenue à me motiver et je m'y suis rendue cet après-midi. C'est un petit événement et on sent que l'on est encore dans les tatônnements des premières fois mais l'ambiance est très sympa. Les stands étaient intéressants malgré leur petit nombre, mon seul regret a été au niveau des mangas, car en dehors des mangas d'occasion, c'était assez décevant, vu que le seul stand où l'on pouvait acheter des mangas neufs était celui de la librairie spécialisée de Chambéry, ce qui était assez limité. Je dois admettre que j'avais espéré que sur une telle manifestation, le choix soit un peu plus vaste que celui proposé par la fnac d'annecy... Ce qui fait que du point de vue des sorties récentes, je n'ai acheté que le tome 1 de Dangerous Teacher et le tome 8 d'Happy mariage. Par contre, pour les occasions, j'ai fait le plein de Kenshin.

 

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Du point de vue dvd, j'ai été satisfaite car le stand dvd que j'avais apprécié à la Japan Expo l'année dernière était présent, ce qui fait que j'ai enfin pu mettre la main sur la saison 2 de Gundam Wing, et j'ai également acheté l'intégrale de Cowboy Bebop que je voulais revoir depuis longtemps et Devil may Cry dont le résumé m'a plu.

J'ai aussi acheté le cd audio de Trinity Blood, histoire de compléter ma collection, d'autant que c'est assez difficile de résister aux illustrations des romans. C'est un cd axé plutôt sur Tres mais j'espère qu'Abel y fait une apparition.

 

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Ensuite, j'ai craqué pour de nouveaux t-shirts, je dois dire que Goldorak en bûcheron était un concept plaisant. Il y en avait aussi un avec R2D2 à qui une boîte de conserve dit "Je suis ton père". J'ai aussi trouvé une tasse Evangelion et un collier Fullmetal alchemist, plus quelques goodies lapins crétins à offrir à une copine.

Mais le mieux est que j'ai aussi trouvé une chemise à jabot !

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Je suis très contente de cet achat car cela fait longtemps que j'en voulais une et c'est tout de même mieux de pouvoir essayer avant d'acheter.

 

Après, je n'ai pas fait que d'acheter, j'ai aussi assisté au concours de Cosplay, j'ai d'ailleurs adoré le groupe qui avait choisi de faire Gintama, ils m'ont donné envie de découvrir le manga. Après, il y a eu une diffusion de la 6ème émission de the Golden Show en présence d'un des auteurs, j'ai bien ri.

 

C'était une sortie sympa.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 10:08

oedipe-roi-policier.gifAujourd'hui,  Oedipe est de retour avec cette fois une réécriture de la pièce de Sophocle sous forme de roman policier : Oedipe roi de Didier Lamaison.

 

Présentation de l'éditeur : En arrivant dans une cité harcelée par les vieux démons de la peur et de la division, Œdipe a ouvert les portes et les cœurs. Il a naturellement été fait roi. Personne ne sait d'où il vient. Le sait-il lui-même ? Une enquête haletante va révéler une vérité si effrayante qu'Œdipe roi de Sophocle est devenu, au fil des siècles, la mère de toutes les tragédies, celle qui porte en elle tous les modèles du roman noir.

 

L'idée d'une réécriture d'Oedipe sous forme de roman policier ne pouvait que susciter ma curiosité, car l'Oedipe roi est souvent comparé à un policier à cause de l'enquête menée par Oedipe, d'autant que tout part d'une intrigue policière : qui a tué Laïos ? C'est à partir de là que tout va s'enchaîner, que les suspects et les témoins vont se succéder et les théories s'échafauder.

 

Lamaison choisit de commencer son roman par l'épisode du Sphinx : la mystérieuse victoire d'un étranger silencieux arrivé à Thèbes. Puis il y a une ellipse et l'histoire reprend avec la peste qui s'est répandue dans Thèbes. Oedipe est pragmatique, il voit dans l'inquiétude du peuple un phénomène explicable par sa crédulité et il se méfie de Créon et des prêtres, car leurs intentions ne semblent pas forcément pures, en particulier par leur silence sur la faute qui a été châtiée par la présence du Sphinx. 

 

oedipe-lamaison.jpgC'est en fait difficile de parler de ce livre, car tout est une question d'ambiance. Le style choisi est approprié, on sent que Lamaison connaît bien l'oeuvre et n'essaie pas de vendre une réécriture commerciale où, parce que l'on a conservé les noms et le schéma narratif originale, on croit avoir fait tout le travail. C'est réellement une interprétation de la pièce Sophocle - de toutes manières, il est nécessaire de prendre un parti quand on réécrit cette oeuvre, car justement la position que l'on adopte par rapport à Tirésias mais surtout par rapport à Créon change la manière de lire la pièce. Ici, l'auteur a opté pour une ambiance de suspicion qui s'insinue peu à peu et qui s'infiltre dans les rues de Thèbes. Il ne se contente pas de suivre Oedipe, il envisage aussi les conséquences que les décisions d'Oedipe vont avoir au niveau de la gestion de l'Etat mais aussi au niveau du peuple, car c'est une tragédie, le malheur n'est pas individuel mais public.

 

Les éléments qu'il choisit de creuser ou de mettre en lumière sont vraiment pertinents et permettent d'offrir une autre vision de l'histoire. Les réponses qu'il donne sont aussi dans la logique de l'oeuvre : pourquoi on ne s'aperçoit que maintenant qu'Oedipe a tué quelqu'un à un carrefour ? parce qu'Oedipe parle peu et que chacun a des secrets à cacher.

 

Concernant à propre parler le style, le niveau de langue est courant, voire soutenu. Les épithètes homériques ont disparu car ils alourdissent énormément en français mais pour certains, on les retrouve dans les détails. La première description de Thèbes est brillante pour cela, car l'auteur ne va pas dire que c'est Thèbes aux sept portes, mais les portes ayant un rôle essentiel car ce sont celles devant lesquels les sept chefs vont s'avancer dans les Sept contre Thèbes ou celle qui s'ouvre pour révéler le cadavre de Jocaste et la mutilation d'Oedipe, il va aborder la ville par ses portes et le rôle qu'elles jouent dans la propagation du malheur.

 

oedipe_roi.jpgC'est un texte tout simplement brillant et qui apporte réellement quelque chose au mythe. Dans la nouvelle édition, il est accompagné du texte de l'Oedipe Roi, traduit, présenté et annoté par Lamaison, et d'un glossaire français-grec. Je n'ai lu que quelques pages de cette traduction, je n'ai pas réussi à aller plus loin car c'est une traduction qui est très bien pour un public de non-helléniste et je reconnais que Lamaison a eu raison de faire de tels choix(il explique dans le livre ce qui a motivé ses choix en matière de traduction), c'est élégant et en même temps, ça reste naturel. Cependant, moi, je ne peux absolument pas lire cette traduction, parce que ce n'est pas assez fidèle, je n'arrive pas à retrouver le texte grec et comme toutes les trois lignes, j'ai une tendance à vouloir savoir quelle était l'expression grecque employée, c'est fâcheux. Pour un helléniste, c'est une traduction intéressante pour comparer sur un point de traduction mais pour une lecture, il vaut mieux s'en tenir à la version de Mazon, même si elle a des faiblesses, mais c'est un peu ce qui fait le charme aussi des traductions de Mazon(c'est irrévérencieux mais pour moi, les traductions de Paul Mazon, c'est un peu comme une vieille paire de pantoufles, on sait qu'on devrait les jeter parce qu'il y a des trous mais on s'y est attaché à la longue, elles ont pris une valeur affective).

 

L'Oedipe Roi est une réécriture à avoir, car les ouvrages de cette qualité ne sont pas si fréquents que ça pour les romans situés dans l'antiquité, et surtout, il est rare de trouver un auteur qui allie connaissance de l'antiquité et style.

 

mythologiegrecque

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 16:33

bérurier présidentAujourd'hui je vais vous parler de Bérurier président ! vingt-troisième tome des nouvelles aventures de San-Antonio de Patrice Dard.

 

Présentation de l'éditeur : "Elle sera tuée avant le lever du jour !" La menace pèse sur la fille d'un candidat à l'élection présidentielle. San-Antonio envoie Bérurier en première ligne. Et c'est au terme d'une nuit d'enfer, zébrée de rebondissements et constellée de personnages improbables, qu'une vocation élyséenne va naître.

Qui pourra désormais empêcher Béru, dit l'Enflure, dit l'Hénaurme, dit l'Immonde, dit le Gonfle, dit le Mastard, dit le Gravos et bientôt dit "Monsieur le président", d'accéder à la magistrature suprême ?

 

Si vous ne savez pas pour qui voter, lisez ce livre !

Si votre décision est déjà prise, lisez-le aussi : vous pourriez changer d'avis.

 

Je suis tombée sur ce livre, il y a un mois, lors d'un passage en gare et je me suis dit que c'était le livre idéal en ce moment, ce qui fait que je l'ai acheté, alors que j'essaie de lire les San-Antonio dans l'ordre, et ceux écrits par Frédéric Dard avant ceux écrits par son fils. Mais là, comment résister à Bérurier en président de la République ?

 

Pour diverses raisons extérieures au livre, j'ai mis du temps à lire le début, d'autant que le style m'a déçue un peu au début, comme c'est souvent le cas quand il est question de Bérurier, justement parce que je suis à un point de la série où Bérurier n'est pas présent.

Cependant une fois que l'affaire est lancée, la situation devient plus intéressante, surtout qu'à côté de l'enquête de San-Antonio, on a cette grande question : comment Bérurier se retrouve-t-il candidat à la présidentielle ? et surtout comment a-t-il fait pour avoir une popularité telle que son accession à la présidence soit envisageable ? Cette question n'est d'ailleurs pas du tout un spoiler, car le livre commence justement sur le couple Bérurier en train de répéter la première visite d'un couple présidentiel à la cour d'Angleterre. Après cette brève scène, on repart en arrière pour suivre le déroulement linéaire des événements sensés conduire à cet instant.

Le peu d'explication titille la curiosité et l'accent n'est pas trop mis sur cette intrigue ce qui est une qualité du livre, car Patrice Dard arrive à donner suffisamment d'éléments pour éveiller l'intérêt du lecteur quant à cette situation tout à fait improbable mais sans jamais que l'enquête ne passe au second plan ou que l'on sente que le lien entre les deux est forcé ou que l'on se retrouve avec des coupures abruptes du genre là-maintenant-je-vous-reparle-de-cela-histoire-que-vous-vous-rappeliez-bien-de-cette-pièce-essentielle-mais-oh-le-téléphone-sonne-et-donc-vous-devrez-encore-attendre-300pages-pour-avoir-la-clef-de-l'énigme-parce-que-je-n'ai-pas-trouvé-de-moyens-plus discrets-pour-vous-maintenir-intéressé.

 

C'est une lecture agréable, certains passages m'ont fait rire en particulier l'entretien avec ce cher Claude où il est beaucoup question de conjugaison. La conférence de presse de Bérurier vaut aussi le détour et je dois dire que Bérurier en tant que candidat a effectivement des qualités et qu'on en vient à souhaiter qu'il y ait un roman faisant le récit de cette incroyable présidence, parce que le concept a du potentiel.

Pour le reste, c'est comme un San-Antonio, les filles sont toujours prêtes à une démonstration de la chevauchée cosaque, Bérurier massacre la langue française avec obstination et brio("Moi, personnellement, j'ai jamais carmé un sou vaillant pour une prostipute. C'est z'elles qui m'font du rentre-dedans. D'toute façon, j'ai pas les moyens, comme la plupart des érecteurs !"), il y a de l'action et San-Antonio s'en sort toujours.

 

L'humour est aussi énormément axé sur l'actualité, les références sont disséminées au gré des pages et des noms à décoder. J'ai dû passer à côté d'un grand nombre vu que je ne suis pas les informations, mais certaines sont faciles à repérer comme le grand procès lié au médicament Prédator ou le nom des candidats à l'élection présidentielle. C'est assez savoureux, car ça reste subtil.

 

C'est donc une enquête qui offre complots et secrets d'état et qui permet de passer un bon moment, ce qui est l'essentiel avec un San-Antonio.

 

Pour finir mon passage préféré :

 

"Tranquilisé, la Gonfle sort une bouteille d'eau minérale de sa poche et s'en ingurge une bonne lampée. La fille Landoff renifle et tique :

- Elle a une drôle d'odeur, votre Volvic !

- Vous avez senti la pomme ? confirme l'interpellé. C'est un brouilleur de cul de Saint-Locdu qui la distille pour moi."

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 06:36

louis-xiv-a-perdu-la-t-te-197102-250-400.jpgAujourd'hui je vais vous parler de Louis XVI a perdu la tête d'Olivier Marion.

 

Présentation de l'éditeur : « Jules César est l’auteur d’Astérix et Obélix », « l’Europe a 730 habitants », « le régime politique d’un pays, c’est quand on ne mange pas beaucoup car les gens n’ont plus à manger »… Le temps de quelques pages, les collégiens prennent le pouvoir et réécrivent l’Histoire.
Ces copies d’élèves, totalement décalées, cocasses ou absurdes, Olivier Marion les a récoltées pendant douze ans. Il nous les livre ici en version originale, dans toute leur authenticité, sans oublier, ensuite, de rétablir la vérité historique ou géographique.
Ces mots sont drôles souvent, surprenants, curieux toujours… mais absolument vrais ! Au-delà du rire et de l’étonnement, ils nous offrent un accès inattendu à l’imaginaire des collégiens, à leurs préoccupations, leurs intérêts, au regard qu’ils portent sur notre société. Et ils nous permettent, en nous divertissant, de réviser nos connaissances en histoire-géo.

 

C'est un livre qui regroupe des perles d'élèves en histoire-géo et en éducation civique. L'auteur a choisi de respecter l'orthographe originale des expressions.

 

Certaines perles sont plutôt drôles, d'autres sont justes répétitives. Elles sont classées par thèmes et l'auteur les accompagne souvent d'explications, rétablissant ainsi la vérité des faits.

 

C'est un livre reposant, dans lequel on peut piocher au gré de ses envies.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 10:11

Oedipe_schlac_schlac.jpgAujourd'hui, poursuivant ma série d'article sur la Thébaïde, je vais vous parler d'Oedipe schlac ! schlac ! de Sophie Dieuaide, livre que j'ai trouvé au cdi de mon établissement.

 

Pour le spectacle de fin d'année de sa classe, Mme Lecca décide de monter un spectacle de qualité et pas un truc du genre de Godzitor et les mutants, le spectacle de l'année précédente. C'est ainsi que toute la classe de CM2 de Ludovic se retrouve à faire la légende d'Oedipe.

 

Le narrateur de cette histoire est Ludovic qui raconte l'étrange projet de sa maîtresse et qui joue l'Oracle. Le livre suit les différentes étapes de la production : la présentation de la légende grecque, l'écriture des dialogues, la création des costumes et des décors, la réalisation des programmes, les répétitions et bien-sûr la représentation.

 

Je dois dire qu'au départ, j'ai lu ce livre à reculons, parce qu'il s'agit d'un livre jeunesse, avec beaucoup d'illustrations, ce qui me faisait craindre une réécriture terne et simpliste du mythe d'Oedipe, mais finalement j'ai été séduite dès les premières pages, même si l'idée de départ -monter Oedipe en primaire - est pédagogiquement absurde. On suit l'histoire du point de vue d'un des élèves, qui du coup nous raconte la légende à sa sauce, ce qui entraîne une déformation très savoureuse du mythe, le meurtre de Laïos est expliqué par un refus de priorité, Oedipe bébé est une peluche Babar.

 

oedipe-moreau.jpgLes péripéties font souvent sourire et le livre contient même quelques réflexions intéressantes sur le théâtre, car notre narrateur et ses camarades se prennent vite au jeu et se mettent à se prendre pour des acteurs d'un spectacle de qualité. Le décallage qui règne entre la vision du narrateur et la réalité est un des points forts de l'histoire, le narrateur étant persuadé que leur vision des choses est meilleure que celle des adultes en particulier sur la question du langage à utiliser dans les dialogues. Le dernier chapitre propose le texte d'Oedipe Roi tel qu'il a été réalisé par les élèves, les didascalies sont en général divertissantes.

 

C'est donc une lecture très reposante, même si ce n'est pas non plus un chef d'oeuvre, ça reste une oeuvre de jeunesse, il ne faut pas en attendre plus que ça, mais c'est très agréable à lire.

 

Je vous laisse sur quelques passages à savourer :

 

"-Oublie ça ! a répondu sèchement la maîtresse. Oublie les aliens et autres monstres. Nous sommes en classe, pas devant la télévision ! Je ne veux pas critiquer le travail de mes collègues, mais vous êtes à l'école pour apprendre. Nous montons la légende d'Oedipe !

- Oedipe ?

Je n'en avais jamais parler. Mlle Ravier (notre maîtresse de CM1 que Mme Lecca ne voulait pas critiquer) n'avait amais prononcé ce nom-là devant nous, j'en suis sûr."

 

"Coup de chance, comme dans Blanche-Neige, un autre berger sauva l'enfant au dernier moment mais il ne le donna pas aux sept nains, il le confia à un autre roi. Il faut dire qu'à cette époque-là, il y avait des rois et des bergers partout."

 

"Dans sa longue robe blanche, Aurélie était une reine grecque marchant dans la campagne avec son enfant. Laïos était son roi. Même Babar n'était plus un éléphant."

 

mythologiegrecque

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 12:40

oedipe-roi.gifActuellement je suis dans une grande période de découverte/re-découverte de la tragédie grecque, ce qui a commencé avec Antigone, parce que mon tuteur faisait Antigone d'Anouilh et que quelques questions s'étaient posées par rapport au texte de Sophocle. De fil en aiguille, je me suis retrouvée à lire l'essentiel du cycle Thébain, avec en prime quelques réécritures modernes.

Donc aujourd'hui, je vais vous parler de l'Oedipe Roi de Sophocle et ainsi inaugurer une longue série d'article autour du cycle Thébain.

 

Un terrible fléau a frappé Thèbes, la ville aux sept portes. Les champs, les animaux et les femmes sont devenus infertiles et la Peste décime le peuple. Les habitants n'ont plus qu'une solution : supplier le Roi Oedipe d'intervenir, car il est le déchiffeur d'énigme, le sauveur de Thèbes, puisqu'une fois déjà il l'a délivrée d'un fléau.

Le roi écoute leur supplique et est prêt une nouvelle fois à endosser le rôle du sauveur. Il lui faut alors trouver le meurtrier de Laïos, l'ancien roi de Thèbes, car c'est là l'origine de la souillure qui frappe la ville, mais la vérité va être bien plus terrible qu'Oedipe ne s'y attend...

 

Oedipe Roi s'inscrit dans le cycle Thèbain, c'est-à-dire dans un ensemble de pièces sur la maison des Labdacides et qui s'appuie sur deux épopées perdues l'Oedipodie et la Thébaïde.

Au niveau du mythe, tout part de Laïos et Jocaste qui veulent avoir un enfant mais n'y arrivent. Laïos va voir l'oracle d'Apollon pour trouver une solution mais celui-ci lui répond qu'il est destiné à mourir par la main de ce fils qu'il a voulu contre la volonté des dieux et que c'est là sa punition pour avoir enlevé le fils de Pélops.

moreau_oedipe_voyageur.jpgMalgré cet avertissement, Laïos continue de fréquenter la couche de Jocaste qui finit par tomber enceinte mais une fois que l'enfant est né, Laïos prend peur et décide de le faire exposer, sauf que l'enfant ne meurt pas. Il est recueilli par un berger qui l'apporte au roi de Corinthe en mal d'enfant.

Oedipe grandit mais un jour, il entend un homme le traiter d'"enfant supposé". Le doute s'installe. Il décide d'aller consulter l'Oracle pour connaître sa véritable origine. L'Oracle lui annonce qu'il est destiné à tuer son père et épouser sa mère. Oedipe, horrifié, décide de ne plus remettre les pieds à Corinthe et sur la route de Delphes, à un carrefour, il a une altercation avec un voyageur et sa suite arrivant dans le sens opposé, le ton monte et Oedipe les tue sous le coup de la colère. 

Oedipe arrive à Thèbes, où sévit un fléau terrible, le Sphinx qui dévore les voyageurs qui n'arrivent à résoudre son énigme. Oedipe trouve la réponse, délivre Thèbes et se voit offrir la reine en mariage, pour ainsi prendre la place du roi de Thèbes sensé avoir été tué par des brigands.

Les années passent, le bonheur semble règner pour Oedipe qui est admiré de tous et a eu quatre enfants de Jocaste. Mais le meurtre de Laïos laissé impuni fini par refaire surface et Oedipe décide de découvrir la vérité.

 

La pièce de Sophocle commence alors que la peste règne et que le peuple supplie Oedipe d'intervenir. Durant la pièce, on va suivre les efforts d'Oedipe pour trouver la vérité, malgré les avertissements qu'il reçoit, et les différentes fausses pistes qu'il va suivre dans l'espoir de découvrir qu'il n'est pas le meurtrier de Laïos, car rapidement, tout va pointer vers lui. Mais plus la pièce avance, plus l'étau se resserre et moins Oedipe perçoit la vérité, car il va d'abord croire à un complot de Tirésias, puis suspecter Créon d'être de mèche et finalement croire que sa femme veut le détourner de sa quête par vanité pour ne pas apprendre qu'elle est la femme d'un fils d'esclave.

 

oedipe-ceramique.jpgDu point de vue de la légende, il existe plusieurs dénouements possibles. Dans la pièce de Sophocle, Jocaste se suicide quand elle comprend la vérité et Oedipe se crève les yeux. Comme on le verra bientôt, ce n'est pas la seule fin possible, Euripide, par exemple, optera pour une autre solution.

 

Cette pièce est souvent rapprochée des romans policiers, car le héros se retrouve dans un rôle d'enquêteur et fait défiler devant lui les témoins. Ce qui m'a intéressé dans la pièce, c'est la manière dont Oedipe va sombrer petit à petit dans la paranoïa. Ma scène préférée est certainement la confrontation qui a lieu entre Oedipe et Tirésias, car Tirésias sait la vérité, ne veut pas la dire mais va y être poussé par Oedipe qui sous le coup de la colère se met à l'accuser de comploter contre lui et de détourner la parole divine. J'aime la détresse de Tirésias au début de la scène, car ce qu'il a à dire est trop horrible à supporter.

 

Après, dans le cycle Thébain, ce qui m'a véritablement passionnée, c'est le personnage de Créon, car il est celui qui varie le plus selon les auteurs et est aussi le plus mystérieux. Dans une pièce grecque, on ne peut avoir de monologue où le personnage s'exprime en toute honnêteté et révèle ses vraies intentions, puisque tout se déroule sous le regard du choeur. Du coup, comme on ne voit Créon que lorsqu'il parle à Oedipe ou au choeur, on ne sait pas quel est son degré de sincérité. Est-il un prince ambitieux qui cherche à s'emparer du pouvoir comme Oedipe le craint ou est-il le prince qui se satisfait du pouvoir et des honneurs qui sont les siens et voit le pouvoir que détient Oedipe comme une source d'ennuis qui ne l'attire pas comme il l'explique lui-même ? Dans la pièce de Sophocle, on ne le saura pas, mais je penche pour le fait qu'il n'est pas maléfique dans cette version, surtout parce que cela renforce le côté pathétique d'Oedipe, si son aveuglement le pousse à voir une conspiration là où il ne peut y en avoir.

 

Oedipe Roi est une pièce intéressante et l'édition budé de poche est plutôt bien faite, la traduction de Paul Mazon a été conservée et l'introduction est pertinente, mettant la pièce en relation avec les autres oeuvres inspirées de la légende et offrant une interprétation du personnage d'Oedipe.

 

mythologiegrecque

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 15:05

Install.jpgAujourd'hui je vais vous parler d'Install de Wataya Risa.

 

Elève sérieuse, Asako prépare ses examens d'entrée à l'université comme le reste de sa promotion, mais un de ses camarades la convainc de sécher les cours pour prendre du repos et c'est ainsi qu'elle se retrouve à déserter la guerre des examens. En effet, à partir de cet instant, elle cesse d'aller à ses cours et fait le grand ménage dans sa vie. Elle fait alors la connaissance de Kazuyoshi, un petit génie de l'informatique de dix ans, qui lui propose un job : l'aider à tenir la chat-room d'une "sexy lady" sur un site pornographique.

 

C'est un récit très court, vu qu'il fait 109 pages, et on pourrait déplorer justement ce point, car les deux personnages sont très intéressants, en particulier par les réflexions qu'ils font sur le monde des adultes, et du coup, on aurait envie de passer plus de temps en leur compagnie.

 

Ce livre nous offre une vision désabusée du monde des adultes. Les parents sont absents ou semblent ne pas prendre intérêt aux agissements de leurs enfants, s'assurant juste qu'ils restent dans le moule. Mais c'est surtout au niveau de la sexualité que les illusions tombent : la prof chargée de la classe ferme les yeux sur l'absence d'Asako parce qu'elle couche avec un des élèves, la sexy-lady est en fait une jeune mère de famille qui veut se consacrer à son enfant, tandis que l'héroïne découvre petit à petit le jargon des chat-room et le vide qui se trouve derrière l'acte sexuel.

 

J'ai vraiment apprécié ce livre, où l'on s'interroge sur la poursuite de la réussite et sur le sens à donner à sa vie, car c'est aussi cette crise-là que l'héroïne traverse, elle ne sait plus où est sa place dans la société.

 

Pour finir deux citations qui m'ont plu :


"Des oeillades et battements de cils prétendument timides, ça peut être mignon, c'est amusant. Mais la vraie timidité, ça n'a aucun charme, c'est juste triste comme la boue, ça donne aux autres l'envie de se braquer."

 

"C'est en se familiarisant avec les ténèbres que l'homme vainc sa peur et son incompréhension. Le monde en devient plus petit et plus mince. Pour éviter de se le prendre dans la gueule en devenant adulte, autant plonger de soi-même dans l'univers du sexe avant l'âge. Après, au moins, on n'aura plus peur."

 

challenge-sur-les-pages-du-japon

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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
*****
"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

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Le mot de l'auteur

 

Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

The Bursar

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De mon côté, je vais faire le challenge Valar !

 

Jusqu'ici j'ai peu avancé.

J'ai lu :

The Hobbit

Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

Challengevalar 2

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